On connaît tous cet adage qui dit : » le bonheur des uns fait le malheur des autres » . En effet, depuis que Guy-Nzouba-Ndama a été interpellé à Kabala, à la frontière Gabon-Congo avec des valises pleines de billets de banque d’un montant de 1 milliard 190 millions de FCFA et placé en garde à vue, plusieurs acteurs de l’opposition gabonaise jubilent en silence. Certains espèrent même que le Président du parti de l’opposition Les Démocrates soit écroué à sans famille, créant ainsi un boulevard au sein de l’opposition.
On le sait tous, dans l’affaire des valises au milliard de Francs CFA, Guy-Nzouba-Ndama risque gros. Il est soupçonné de contrebande et de blanchiment de capitaux. Il risque jusqu’à un an de prison ferme. Si depuis le début de cette affaire plusieurs opposants gabonais à travers des communiqués disent être solidaires à Guy-Nzouba-Ndama, il n’en est rien dans le fond.
Au fil de ces dernières année, Guy-Nzouba-Ndama s’est imposé comme un poids lourd au sein de l’opposition gabonaise, faisant ainsi de l’ombre à plusieurs d’entre eux. Son interpellation, sa garde à vue et sa possible mise en examen font les bonnes affaires des leaders de l’opposition qui souhaitent même qu’il soit placé sous mandat de dépôt. Si jamais cela se produit, c’est un immense boulevard que le Président Des Démocratique laisserait à ses principaux concurrents au sein de l’opposition.
« Cela peut paraitre contre intuitif, paradoxal même », avance un professeur en science politique de l’UOB. « Mais, à l’analyse, pas tant que ça. L’objectif premier des différentes personnalités de l’opposition, que ce soit Jean Ping, Alexandre Barro Chambrier, Paulette Missambo, Paul-Marie Gondjout ou d’autres, c’est d’abord de s’imposer dans leur propre camp. Or, de ce point de vue, la mésaventure de Guy Nzouba-Ndama est pour eux une » bonne mauvaise nouvelle » dans le sens où un de leurs concurrents est sorti du jeu », analyse ce politologue.