Ce mardi 31 janvier 2023, le Ministre de l’intérieur, Lambert-Noël Matha a convoqué à son cabinet l’ensemble des acteurs de l’opposition gabonaise. Le membre du gouvernement a donné un délai de 72 heures afin que ces derniers puissent lui soumettre deux listes de ses représentants dans les commissions paritaires (majorité/opposition) chargées de mettre en place le bureau du Centre gabonais des élections (CGE). Le compte à rebours est lancé.
« Pour qu’on n’accuse pas le ministre de l’Intérieur d’avoir décidé seul de la mise en place de cette commission, un délai de 72 heures leur est accordé. Le ministre avisera une fois les 72 heures épuisées et s’il n’y a pas d’accord, de consensus … vous entendrez la réponse du ministre », a indiqué le Ministre de l’intérieur, Lambert-Noël Matha à l’ensemble des représentants de l’opposition gabonaise.
Selon une décision prise par le ministre de l’Intérieur lors de la réunion avec la classe politique le 16 janvier dernier, l’opposition et la majorité avaient jusqu’au 27 janvier dernier pour déposer leurs deux listes séparées. La majorité a déposé ses listes consensuelles alors qu’au lieu de 2 listes l’opposition en a déposé 15. La majorité des opposants gabonais ont pris part à cette réunion avec le Ministre de l’intérieur, dont Paulette Missambo, présidente de la Plateforme Alternance 2023, et Louis Gaston Mayila président de la PG41.
« C’est parce qu’on ne s’était pas concerté avant », a indiqué Pierre Claver Maganga Moussavou. Des propos qui montrent bien le désordre qui règne au sein de leur camp. Les opposants se sont donnés rendez-vous ce mercredi en milieu de matinée au siège du Parti social-démocrate (PSD) de Maganga Moussavou pour se concerter et trouver le consensus qui sied.
L’opposition a l’obligation de soumettre une première liste de 4 membres qui siègeront au comité ad hoc chargé d’examiner les candidatures à la présidence du CGE. Elle doit ensuite soumettre une seconde liste de 5 membres. Ces derniers siègeront dans la commission spéciale qui élira le président du CGE.
C’est donc neuf noms qui, dans les 72 heures, devront être soumis au ministre de l’Intérieur. Conformément aux statuts du CGE, reviennent à l’opposition les postes de vice-président, de questeur et de rapporteur. Rappelons que, le bureau du CGE est composé d’un président élu, de deux vice-présidents (majorité/opposition), deux questeurs (majorité/opposition) et deux rapporteurs (majorité/opposition).