Plusieurs partis politiques de l’opposition gabonaise réunis au sein de la plateforme Alternance 2023 ont déposé un recours devant la Cour Constitutionnelle le 6 février dernier. Dans leur requête, ils demandent aux 9 juges constitutionnels de procéder à l’annulation de la composition de la Commission ad hoc et du Collège spécial destinés à l’élection du Président du Centre Gabonais des Elections (CGE). Selon un éminent professeur de droit public de l’université Omar Bongo, ce recours a très peu de chance d’aboutir.
Incapable de trouver un consensus, cinq formations politiques de l’opposition gabonaise ont déposé un recours auprès de la Cour Constitutionnelle le 6 février dernier. Cette saisine « fait suite à la décision du ministre de l’Intérieur de désigner, en lieu et place des partis politiques de l’Opposition, les membres desdits organes [Commission ad hoc et Collège spécial – ndlr], violant ainsi les dispositions pertinentes du Code électoral. » .
« Il faut se rappeler que, si le ministre de l’Intérieur, a, de guerre lasse, fini par désigner lui-même les membres devant siéger dans ces deux commissions, c’est en raison de l’absence de consensus au sein de l’opposition gabonaise, dû notamment à la position maximaliste des requérants (Alternance 2023, NDLR) », a t-il fait savoir. « Or », complète-t-il, « comme le dit cet adage du droit, nemo auditur propriam suam turpitudinem allegans ( du latin nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, NDLR). »