Ce 15 février 2023, lors d’une déclaration devant la presse, Pierre Claver Maganga Moussavou a annoncé qu’il se retirait de la concertation politique à laquelle il a pourtant pris part le 13 février dernier, jour d’ouverture par le Président gabonais au palais rénovation. Alors même que les travaux n’ont pas encore demarré en raison de l’opposition gabonaise qui peine à présenter la liste de ses représentants, le Président du Parti Social-Démocrate (PDS), a jugé utile de se retirer. Une décision qui n’étonne personne au regard du passé politique de l’homme qui est considéré comme une girouette par les gabonaises et les gabonais.
«Dans les conditions actuelles voulues par le pouvoir, orchestrées par le pouvoir pour diviser l’opposition et donner raison à des personnes de peu de foi, et favoriser la dislocation de l’opposition, le besoin désordre dans l’opposition. J‘ai décidé dans ces conditions-là de ne pas prendre part à la Concertation voulue, souhaitée par le chef de l’État», a déclaré Pierre Claver Maganga Moussavou ce 15 février 2023.
À la première lecture des propos de l’ancien Vice-President de la République, on se rend bien compte qu’il n’est pas du tout sérieux. Loin d’avoir les pieds sur terre, Maganga Moussavou sait pertinemment que la division au sein de l’opposition vient d’elle même. Elle porte les germes de sa propre destruction. Ravagée par des guerres intestines et une absence de consensus notoire, Pierre Claver Maganga Moussavou doit s’en prendre à ses acolytes et non au pouvoir en place qui s’emploie à créer les conditions d’ouverture afin de préparer des élections aux lendemains apaisés.
Le comble, Maganga Moussavou claque la porte de la concertation politique alors même qu’il n’a rien proposé. On comprend aisément que sa décision a été prise avant même l’ouverture de la concertation politique. C’est un acte politique prémédité sur fond de boycott. Adepte du statu quo et de la politique spectacle, sa décision est une tempête dans un verre d’eau, d’autant plus que politiquement il ne pèse pas.