De passage à Paris le 29 janvier dernier, Brice Laccruche Alihanga a accordé une longue interview à Jeune Afrique. C’est la première interview qu’il accorde à un média international depuis sa sortie de prison. C’est sans langue de bois qu’il a répondu aux questions de Marwane Ben Yahmed. Comment il envisage l’avenir, à court terme et de manière plus générale, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba répond sans détour.
Sa santé est sa principale préoccupation avant d’envisager tout type d’action ou de projet.
« À court terme, ma principale préoccupation est ma santé. Je dois
suivre un traitement médical lourd pour me remettre des sévices que l’on m’a infligés. Ma famille, qui a été très affectée, est ma seconde préoccupation. Ensuite, après l’épreuve que j’ai traversée, de nombreuses causes me touchent particulièrement, comme celle des démunis ou des personnes en situation de détresse. Je ne sais encore comment cela se traduira ni quand, mais, avec le Seigneur Jésus
comme boussole et l’exemple de Paul de Tarse, Dieu me montrera la voie, j’en ai la foi. », a-t-il déclaré au magazine panafricain.
Un possible retour aux affaires en soutien aux actions de Brice Oligui Nguema ?
Enfin, de manière plus générale, il faut encourager le profond changement en cours au sein de la société gabonaise. Le problème était systémique. Or ne vient pas à bout d’un tel système en quelques mois seulement, fût-ce en posant des actes courageux et avec un chef déterminé. « Un doigt seul ne lave pas tout le visage », dit-on. Le Gabon mérite qu’on laisse ce mouvement se poursuivre. Nous y parviendrons grâce à une évolution des mentalités, à une bonne gouvernance et à un fort sentiment de patriotisme. », a-t-il conclu .