Jeté injustement à la prison centrale de Libreville durant quatre ans par Sylvia Bongo et son fils Noureddin, Brice Laccruche Alihanga est passé par toutes les épreuves, sans doute les plus douloureuses de sa vie. Comme il l’a dit à Jeune Afrique à qui il a accordé une longue interview le 29 janvier dernier, « Les Bongo m’ont envoyé en enfer ». Dans ce couloir de la mort, difficile de tenir bon sans la parole de Dieu à laquelle il s’est accroché sans relâche.
BLA a vécu l’enfer à sans famille !
« Je suis debout, toujours vivant, et ce, malgré les vicissitudes de ces quatre années passées non pas simplement en prison mais à l’isolement total, dans une pièce aveugle. Je me sens renaître, même si, comme vous pouvez le concevoir, revenir de la vallée des morts ne peut vous laisser inchangé. Les séquelles psychiques et physiques demeurent. » a-t-il fait savoir sur les conditions de sa détention aux allures de règlement de comptes.
Sa rencontre avec l’Eternel a été très décisive pour la sauvegarde de sa vie
« Quand vous êtes longtemps privé de tout, livré à vous-même, sans lecture, sans divertissements, sans repère temporel, sans lumière ni visites, vous en revenez à l’essentiel. Pour moi, l’espoir est né de ma rencontre avec l’Éternel, non par une sorte d’illumination mais par une certaine résonance, toute proportion gardée, entre ma vie et le parcours de Paul de Tarse, devenu Saint Paul. De pêcheur et persécuteur des chrétiens il est devenu celui qui a le plus propagé la foi dans le monde après le Messie. C’est le sens que je donne au fait que je suis encore
parmi vous aujourd’hui. Comme l’a dit Mandela, « un saint est un pêcheur qui cherche à s’améliorer », a fait savoir l’ancien directeur de cabinet du président déchu.