Brice Laccruche Alihanga a retrouvé la liberté il y a quelques mois après avoir passé près de 4 ans de sa vie derrière les barreaux pour des motifs fallacieux. Dans l’interview qu’il a accordée à Jeune Afrique, l’ancien collaborateur du président déchu est longuement revenu sur sa « condition inhumaine » à sans famille. Toutes les instructions avaient été données par la « Young Team » pour qu’il puisse vivre des atrocités. Entre torture, humiliation et sévice, BLA a tout connu .
Des conditions de détention inhumaines !
« Nous étions logés dans une annexe, qui n’est pas accessible au reste de la prison. Chacun de nous a été astreint au silence complet. J’étais, pour ma part, dans une cellule de 6 m2 aux murs et à la porte totalement aveugles. Un trou au milieu de la pièce en guise de WC. On m’a interdit la moindre lecture – je n’ai obtenu une bible qu’au bout d’une année. Interdiction également d’écrire, crayons et papier bannis. Interdiction de parler, aussi. », a-t-il déclaré avant d’évoquer qu’il n’avait droit à aucune visite.
Interdiction de visite
« Je n’avais droit à aucune visite ni à aucune sortie de ma cellule, ne serait-ce que pour cinq minutes. La porte s’ouvrait à 6h du matin, le temps de récupérer les déchets, puis elle se refermait. Ouverture de
quelques minutes pour la ration pénitentiaire du pain et une boîte de sardines tous les jours, à 16h, et fermeture jusqu’au lendemain. Et ce, 7 jours sur 7, pendant quatre longues années. », a-t-il ajouté .
La torture encore et encore !
« Une autre torture fut de nous mettre au supplice la nuit, dans nos cellules, nus et molestés sur les parties sensibles, tout en nous filmant et en menaçant de tuer les enfants de ceux d’entre nous qui répéteraient à l’extérieur ce que nous subissions. Voilà quelle a été notre vie durant ces quatre années, tout cela sur ordre de ceux qui, aujourd’hui, voudraient se faire passer pour des martyrs. », a-t-il conclu.
Il est claire que tout avait été mis en œuvre par la « Young Team » pour le réduire à néant. Avec la prise du pouvoir du CTRI le 30 août dernier, les conditions de détention à la maison d’arrêt du gros bouquet se sont beaucoup améliorées. D’ailleurs, à ce sujet il n’a pas manqué d’exprimer ses sincères remerciements au chef de file du CTRI, Brice Oligui Nguema qui, entend travailler davantage sur l’amélioration des conditions de détention.