Le Gabon, via la Gabon Oil Company (GOC), poursuit son ambition visant à renforcer sa souveraineté économique et pétrolière. Après avoir racheté Assala pour près de 450 milliards de FCFA, l’État a mis la main sur les actifs d’Addax Petroleum, filiale du groupe chinois SINOPEC. Le Contrat d’exploitation et de partage de production (CEPP) conclu en 2014 entre l’État gabonais et la société est arrivé à échéance. Les autorités gabonaises n’ont pas souhaité renouveler le contrat. Ceci dit, les champs pétroliers reviennent donc au domaine public.
Les champs Tsiengui et Obangue seront désormais exploités par la Gabon Oil Company. Ces sites pétroliers, qui produisent 6000 barils par jour, passent sous pavillon gabonais. Le 5 janvier 2024, le Directeur général des hydrocarbures du Gabon, Ernest Ndong Nguéma, a officiellement notifié à l’opérateur chinois que le Contrat d’exploitation et de partage de production (CEPP) conclu en 2014 entre l’État gabonais et la société est d’une durée de 10 ans non renouvelable. Il est arrivé à échéance le 12 mars 2024. Le CEPP n’ayant pas été renouvelé 6 mois avant son échéance, les sites pétroliers objet du contrat retournent dans le domaine public.
Les sociétés Perenco et Maurel & Prom étaient en pole position pour racheter la société. Cependant, Libreville, qui a décidé de prendre le contrôle de ce secteur vital de son économie, a attribué la société à la GOC, la société nationale des hydrocarbures qui a aussi acquis les actifs d’Assala Gabon pour 700 millions de dollars, soit 450 milliards de FCFA.
Avec cette nouvelle acquisition, la GOC devrait donc produire près de 61 000 barils par jour. Ce qui fait de la société gabonaise d’hydrocarbures le deuxième plus grand producteur du pays.