L’administrateur directeur général de la Caisse de dépôts et consignations, Herman Nzoundou Bignoumba, a accordé une interview exclusive à nos confrères de l’Union. Histoire de revenir sur la polémique suscitée par la cession des titres fonciers de l’État à l’organisme qu’il dirige.
M. Nzoundou Bignoumba est revenu sur les contours du décret du 2 octobre 2019, par lequel le gouvernement a cédé à la CDC, 1534 titres fonciers portant la mention « République Gabonaise ».
De quoi s’agit-il concrètement ?
Il ressort que, contrairement à ce qui a pu être affirmé sur les réseaux sociaux, ce ne sont pas tous les terrains publics qui ont été inscrits au bilan de la CDC. Seuls les titres fonciers portant la mention « République Gabonaise », ayant un numéro de requisition d’immatriculation, sont concernés par cette opération. Ne sont pas concernés en revanche:
-les terrains affectés aux services publics;
-les terrains appartenant aux entreprises parapubliques et privées ;
-les terrains d’autres entités publiques.
Herman Nzoundou Bignoumba, disant répondre à la « quête légitime d’information » exprimée par certains compatriotes, a précisé que cette opération vise à augmenter la masse de capitaux dont dispose la CDC. Capitaux devant être injectés dans le développement du pays, par le financement de projets divers. Ainsi, cette opération devra bénéficier aux Gabonais eux-mêmes.
Autres fausses idées diffusées.
Il n’y aura aucune expropriation de compatriotes au titre de l’opération effectuée par l’État gabonais et la CDC qui en est un organe et dont le rôle est d’accompagner l’État dans la mise en œuvre des politiques publiques, a rassuré M. Nzoundou Bignoumba.
l’État Gabonais ne renonce pas à son droit de propriété sur les 1534 titres fonciers concernés. Il les inscrit au bilan d’un de ses organes dans le but de lever des fonds sur le marché national et les marchés extérieurs.
Des précisions qui valent leur pesant d’or, tant la « fausse » polémique autour de cette affaire, mal comprise par une opinion publique trop souvent livrée aux machinations d’acteurs politiques et de la société civile aux visées opaques.