Bien qu’ayant bénéficié d’une liberté d’office, lundi 6 janvier, de la part de la Cour d’appel, l’activiste pro-opposition n’en a pas totalement fini avec la justice. Il devrait à nouveau comparaître le 13 janvier prochain à la faveur de l’audience destinée à la réouverture des débats au fond.
Ayant passé trois ans à la prison centrale de Libreville, Landry Amiang Washington a recouvré la liberté ce lundi 6 janvier. La Cour d’appel a ordonné sa liberté d’office. Une décision qui a réjoui ses avocats, à l’instar de Me Jean Paul Moumbembe pour qui, cette « victoire » prouve qu’au Gabon, « les magistrats sont indépendants ».
Pourtant, la joie de l’avocat pourrait n’être que de courte durée. D’autant que derrière cette décision de mise en liberté se cache, en réalité, celle d’une nouvelle comparution devant les juges le 13 janvier prochain. Le ministère public a sollicité et obtenu la tenue d’une audience destinée à la réouverture des débats au fond. En effet, Landry Amiang Washington reste accusé d’outrage au chef de l’Etat via des posts sur les réseaux sociaux, alors qu’il résidait aux Etats-Unis. La justice le soupçonne également d’avoir appelé de fait à la « révolte populaire ».
Arrêté puis placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville en 2016, l’activiste avait été condamné à trois ans de prison assortis d’un million de francs CFA d’amende, le 5 avril dernier, avant d’être retenu en détention à la suite d’un appel interjeté par le ministère public.