Alors que de plus en plus de cas d’atteinte à l’intégrité des personnes sont enregistrés ces derniers temps, mardi 7 janvier, le président de la République s’est inquiété de ce que les réseaux sociaux impactent désormais négativement la préservation des valeurs fondant le vivre ensemble au sein de notre société.
Lieu par excellence de toutes les dérives, les réseaux sociaux ont occupé une place non négligeable dans le discours prononcé par Ali Bongo Ondimba, mardi, à l’occasion de la seconde cérémonie de présentation des vœux organisée au palais, en présence notamment des responsables institutions constitutionnelles et des représentants des forces de l’ordre et de sécurité. Le président de la République a enjoint ses interlocuteurs à faire preuve d’«autorité» pour assurer la «protection», y compris des internautes eux-mêmes.
Pour le chef de l’État, de nos jours, et davantage ces trois dernières années, les réseaux sociaux ont indéniablement une influence néfaste pour le pays. Ils sont, a-t-il regretté, à l’origine de «la perte de repères de nos sociétés [et de] l’effacement des valeurs collectives».
Aujourd’hui, en effet, «les réseaux sociaux [permettent] à certains de déverser leur haine de façon anonyme», mettant ainsi à mal la cohésion sociale. Pour le président, face à ces dérives dont les victimes sont de plus en plus nombreuses, y compris au sommet de l’État, les peuples aspirent légitimement à plus de protection de la part des gouvernants. D’où l’autorité exigée aux responsables d’institutions et aux représentants de la force publique.
Le patron de l’Exécutif a par ailleurs indiqué que la montée de l’extrémisme et du terrorisme tient sa source dans le laxisme face aux dérives enregistrées sur les réseaux sociaux. Si l’on n’y prend garde, les conséquences négatives sur le vivre ensemble pourraient bientôt être perceptibles au Gabon.