Fâchée de ce que l’honneur de son client ait été souillé par les accusations de malversations financières portées à son encontre par quatre organisations de la société civile gabonaise, Me Claude Dumont Beghi a annoncé, mardi 14 janvier, dans un communiqué de presse que Noureddin Bongo Valentin devrait déposer plainte à son tour contre ses accusateurs pour «dénonciation calomnieuse».
Voilà pris qui croyait prendre. Les quatre organisations de la société civile gabonaise en manque de visibilité et cherchant à tout prix à manipuler l’opinion nationale et internationale pourraient bientôt se retrouver à la barre. Elles devraient l’être plutôt en tant qu’accusées que plaignantes.
Dans un communiqué officiel rendu public, mardi, Me Claude Dumont Beghi annonce en effet une plainte pour «dénonciation calomnieuse» auprès des autorités judiciaires compétentes à Libreville. L’avocate de Noureddin Bongo Valentin justifie l’initiative du jeune Coordinateur général des affaires présidentielles par les «atteintes manifestes» à plusieurs principes fondamentaux censés préserver son honneur et son intégrité.
Elle cite notamment l’article 11 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, qui stipule en son alinéa 1 que «toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées». Or, l’accusant de corruption, de détournement de deniers publics et de blanchiment, le ROLBG et les autres organisations de la société civile inféodées à l’opposition ont déjà fait le procès du jeune collaborateur du chef de l’État sur les réseaux sociaux et certains médias.
Pourtant, Me Claude Dumont Beghi l’assure : leurs différents soupçons ne sont que de simples «allégations tendancieuses». Celles-ci, ajoute l’avocate, «ne reposent sur aucune base factuelle sérieuse et sur aucun fondement juridique conforme».
Si l’avocate internationale spécialisée dans la lutte contre la fraude fiscale déplore également la violation de la loi n°043/2018 du 5 juillet 2019 portant Code de procédure pénale au Gabon, c’est qu’elle considère que «les propos diffusés [par ces organisations] revêtent un caractère vexatoire et diffamant». Pour la juriste, l’objectif des initiateurs des plaintes contre Noureddin Bongo Valentin est clair : la manipulation médiatique.
Beaucoup sont convaincus que l’initiative des mouvements « Ça suffit comme ça » et « Sauvons la République », la confédération syndicale Dynamique unitaire et le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) ne devrait pas prospérer. Pour Jessye Ella Ekogha, le porte-parole de la présidence de la République, il s’agit ni plus ni moins que d’«un coup de Com» voué à l’échec.