Lancée le 23 janvier alors qu’un protocole d’accord avait été signé la veille avec le gouvernement, la grève générale en cours dans le secteur privé et parapublic est jugée illégale par les autorités gabonaises qui relèvent par ailleurs une violation de certaines dispositions du Code du travail relatives à l’annonce d’un débrayage.
La grève générale lancée jeudi dans le secteur privé et parapublic et touchant plusieurs villes du pays est jugée illégale par le gouvernement dont le porte-parole a invité, le même jour, les travailleurs à reprendre leurs postes respectifs au plus vite. Une invite qu’Edgard Anicet Mboumbou Miyakou a justifié par le souci des plus hautes autorités du pays à apaiser le climat social et de privilégier le dialogue en toute circonstance.
Mais le porte-parole du gouvernement n’a pas manqué de regretter dans un premier temps le fait que cette grève ait été lancée alors même que la veille un protocole d’accord avait été signé entre le gouvernement et la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga) et la Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL). Les deux centrales syndicales sont d’ailleurs reconnues comme étant les seules signataires officielles du préavis de grève déposé le 17 janvier, relatif au projet de réforme du Code du travail.
S’agissant dudit préavis, le gouvernement a relevé une «irrégularité formelle» dans sa transmission. En effet, celui-ci n’a pas été envoyé à la bonne autorité. «Le préavis […] a été notifié au Premier ministre à tort, en ce que cette autorité n’a pas la qualité de chef d’entreprise ou d’établissement pour recevoir de telles significations», a indiqué Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, précisant qu’il s’agit d’une violation des dispositions de l’article 345, alinéa 2, du Code du travail.