Le Coordinateur général des Affaires présidentielles se rendra bel et bien devant la justice ce vendredi 14 février, pour répondre à l’ensemble des accusations portées contre lui par un groupement d’organisations de la société civile gabonaise engagées dans la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux au Gabon. Le jeune collaborateur du chef de l’État donne ainsi la preuve que, comme tout citoyen, il n’est pas au-dessus de loi à laquelle il attend se soumettre.
Ça s’est rarement produit au Gabon. Un proche collaborateur du président de la République se retrouvera devant la barre pour répondre aux accusations portées à son encontre. C’est pourtant ce que fera ce vendredi Noureddin Bongo Valentin. Le Coordinateur général des Affaires présidentielles se rendra bel et bien devant la justice ce 14 février pour répondre à l’ensemble des accusations de malversations financières portées contre lui par un groupement d’organisations de la société civile gabonaise engagées dans la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux au Gabon.
Se fondant sur une information difficilement vérifiable, qui s’apparente pour certains à une rumeur infondée, voire une «fake news», quatre membres de la société civile (Georges Mpaga, Marcel Libama, Ghislain Malanda et de Jean Rémy Yama) ont en effet déposé au Parquet de Libreville trois plaintes contre le jeune collaborateur du chef de l’État.
Ils l’accusent, entre autres, de «corruption active et passive ; corruption d’agents publics étrangers et blanchiment des capitaux ; détournement de deniers publics et biens mal acquis», des délits et crimes punis par le Code pénal gabonais.
Si certains ont pu penser que le Coordinateur général des Affaires présidentielles allait se dérober à la justice, c’était bien mal le connaître. En se rendant personnellement devant la barre, ce vendredi, Noureddin Bongo Valentin montre qu’il est un justiciable comme tous les autres, et surtout qu’il bénéficie lui aussi du droit de défendre son honneur devant des accusations aussi graves que celles d’«enrichissement, illicite, blanchiment du produit du crime, criminalité financière en bandes organisées, associations de malfaiteurs et pillage» portées à son encontre.
Au terme de l’audition de ce jour, le Parquet décidera d’instruire l’affaire ou de la classer sans suite. Il est à rappeler qu’en janvier dernier, outrée par ces allégations mensongères, Me Claude Dumont Beghi, avocate de Noureddin Bongo Valentin, avait annoncé que son client déposerait plainte à son tour contre ses accusateurs pour «dénonciation calomnieuse».