À l’observation, plusieurs habitants du Grand Libreville semblent s’être affranchis du respect des gestes barrières contre le Covid-19 depuis le passage au confinement partiel et géographique. Le gouvernement qui, dans un communiqué le mercredi 29 avril, a mis en garde les indélicats pourrait bien décider dans quelques jours du retour au confinement total.
Si le gouvernement a préconisé lundi de passer du confinement total du Grand Libreville au confinement partiel et géographique, ce n’était certainement pas une façon pour les autorités de laisser entendre que le Covid-19 n’était plus une menace au Gabon. Loin de là. Il s’agissait plutôt d’une mesure sociale encadrée par des règles précises permettant de se protéger d’une éventuelle contamination à la maladie.
Or, moins d’une semaine après, dans un communiqué mercredi 29 avril, le porte-parole du gouvernement a déploré que cette mesure d’assouplissement du confinement total «ait donné lieu au relâchement généralisé des gestes barrières requis dans le cadre de la prévention de la propagation du coronavirus».
Edgar Anicet Mboumbou Miyakou regrette notamment «la non-observation de la distanciation sociale et l’absence du port du masque», dont il a rappelé qu’il s’agit des gestes obligatoires édictés par le gouvernement dans les lieux et espaces publics. Aussi, les autorités gabonaises perçoivent-elles ces agissements comme des «actes d’irresponsabilités susceptibles de faire échec aux mesures de prévention et de sauvegarde mises en places» depuis plusieurs semaines.
Si le porte-parole du gouvernement a rappelé leurs missions aux forces de l’ordre quand la gestion de la crise sanitaire actuelle, beaucoup, à moins de le souhaiter, s’attendent déjà à ce que la mesure de confinement total du Grand Libreville soit à nouveau adoptée dans les prochains jours. De son côté, le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil Coronavirus) annonce qu’en raison de ce même relâchement des populations, le chiffre lié aux nouvelles contaminations pourrait bondir, alors qu’on enregistre déjà 25 nouveaux cas en moyenne chaque jour.