En termes identiques à ceux de l’Assemblée nationale quelques jours plus tôt, le Sénat a adopté ce lundi 29 juin 2020 la réforme de la Loi n°042 2018 du 5 juillet 2019 portant Code pénal. La pénalisation de l’homosexualité en République gabonaise se voit ainsi retirée dudit code.
Après moult discussions ayant opposé deux franges de la population, la pénalisation de l’homosexualité en République gabonaise a définitivement été retirée de la Loi n°042 2018 du 5 juillet 2019 portant Code pénal. Après l’Assemblée nationale quelques jours plus tôt, le Sénat a décidé de voter en faveur du retrait, permettant ainsi au pays de faire son entrée dans la modernité, en lui permettant de poursuivre dans la consolidation des droits et libertés individuelles.
Le projet de réforme porté par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, qui va bien au-delà du retrait de l’alinéa 5 de l’article 402 qui pénalise l’homosexualité, a en effet bénéficié de 59 voix de la part du Parti démocratique gabonais (PDG), dont le groupe s’est dit satisfait et convaincu par les explications données par le chef du gouvernement.
Au palais Omar Bongo Ondimba, le projet de réforme du Code pénal n’a pas eu l’assentiment de 17 sénateurs issus notamment des groupes Front unis (opposition), centriste et non-inscrits. 4 votants se sont abstenus, et 3 voix n’ont pas été communiquées.