Présenté à tort comme une potentielle nouvelle victime de l’opération anticorruption Scorpion, l’ex-Premier ministre est bel et bien libre de ses mouvements depuis son remplacement à la tête du gouvernement. Il n’a jamais été inquiété par une quelconque enquête.
Après ses prédécesseurs, Julien Nkoghe Bekale est lui aussi présenté comme la nouvelle cible de la Direction générale des contre-Ingérences et de la sécurité militaire, communément appelée « B2 ». Comme celles portées sur d’autres anciens Premiers ministres, des rumeurs veulent que l’ex-chef du gouvernement soit actuellement sous le coup d’une enquête diligentée contre lui pour des faits supposés de corruption. « Un grossier mensonge ! » s’est exclamé une source proche du « B2 » qui aurait procédé à l’interpellation de l’ancien PM.
En effet, à la suite des « informations » diffusées abondamment ces derniers jours sur les réseaux sociaux relatives à une prétendue « interpellation » du député de Ntoum, plusieurs proches assure à notre Rédaction qu’il n’en est strictement rien. « Il n’a ni été interpelé ni été notifié d’une enquête le visant nommément ? Et pourquoi d’ailleurs serait-il la cible de l’opération Scorpion comme le prétendent certaines personnes visiblement mal intentionnées » interroge un de ses compagnons au Parti démocratique gabonais (PDG).
Pour ce « camarade » du parti, « non seulement les rumeurs sur ces prétendues interpellation et enquête sont fausses, mais celles-ci sont également très peu probables ». Il évoque la Loi, et précisément le nouveau Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui offre une protection au député qu’est redevenu Julien Nkoghe Bekale.
De l’immunité du député
Conformément au nouveau Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, en tant que membre du Parlement, le député jouit d’une immunité que lui confère son statut. Le Chapitre 18 dudit texte, dans son article 95, précise en effet qu’« aucun député ne peut être poursuivi, recherché, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions ».
Tout comme « aucun député ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation du Bureau de l’Assemblée, sauf cas de flagrant délit ».