Deux jours après le discours à la Nation du chef de l’État, prononcé à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, le porte-parole de la présidence de la République s’est entretenu à bâton rompu avec les internautes ce mardi 18 août dans le but d’éclaircir les zones ayant subsisté dans l’adresse d’Ali Bongo Ondimba.
Comme à son habitude depuis sa prise de fonction, le porte-parole de la présidence de la République et conseiller spécial du chef de l’État a rendu plus accessible le discours à la Nation prononcé le 16 août par Ali Bongo Ondimba. Jessye Ella Ekogha a abordé plusieurs questions liées aussi bien à l’appel à la solidarité lancé par le président qu’à la réaction du Gabon face à la crise sanitaire et économique qu’il traverse depuis plusieurs mois. Quelques extraits de son Facebook Live compilés par nos confrères.
Le bilan d’étape sur la lutte contre la Covid-19
« Le Gabon a, dès le déclenchement de l’épidémie sur son territoire, appliqué le principe de précaution, c’est-à-dire de protection des populations. Allié aux efforts fournis jusqu’à présent, ce principe a permis au Gabon de parvenir aux résultats que l’on connait en matière de lutte contre la Covid-19 (…) Si l’on compare le Gabon avec d’autres pays du monde, du continent et de la sous-région, le taux de létalité, c’est-à-dire de mortalité due au virus y est beaucoup plus faible et le nombre de tests, par tête d’habitant, beaucoup plus élevé. »
La prise en charge des patients Covid-19 par l’État est totale
« Il y a eu une prise en charge intégrale des patients touchés par le virus. C’est inédit et quasiment sans équivalent partout ailleurs en Afrique. Exemple, quelqu’un touché par la Covid-19 a besoin de médicaments. L’ordonnance coûte en moyenne 50 000 francs CFA. Si vous prenez le nombre de personnes qui ont été guéries (8 à la date du lundi 17 août, NDLR) et que vous multipliez par 50 000 FCFA, ça fait des milliards de francs au final dépensés. »
Le Gabon, engagé dans un déconfinement progressif
« Des discussions sont en cours pour pouvoir rouvrir les restaurants, les bars, les lieux de culte, arrêter le couvre-feu. Notre volonté est de s’assurer que lorsque l’on rouvre, on ne met pas en danger les populations qui, jusqu’à présent, ont consenti beaucoup d’efforts et de sacrifices. Cela suppose la mise en place de protocoles stricts. Car le Gabon, comme n’importe quel autre pays, ne peut s’offrir le luxe de confiner à nouveau la population comme il l’a fait, à raison en mars dernier. »
L’intérêt des nouvelles annonces du chef de l’État
« Le chef de l’État n’a pas voulu céder à la facilité et faire de grandes annonces. Il a plutôt voulu faire une photographie de la situation actuelle du Gabon en liant ce qui a été fait à ce qui sera fait et qui est porteur de grandes ambitions. De ce point de vue, le président nous invite à voir le verre à moitié plein et non à moitié vide, car les réalisations sont à la fois nombreuses et importantes dans différents secteurs comme la santé, l’éducation, les infrastructures, l’économie ou la réforme de l’État. Il ne faut pas les nier. »
Le succès du bois inspire
« Il y a dix ans, le président décidé l’interdiction brute de grumes. Résultat : dix ans plus tard, le nombre d’usines a explosé, l’emploi a fortement augmenté et le Gabon est devenu l’un des premiers producteurs mondiaux de contre-plaqué. Ce qui a été fait dans le bois, le président veut le répliquer dans d’autres secteurs. »