Sollicité sur la question par des usagers et des professionnels du secteur, le ministre des Transports, Léon Armel Bounda Balonzi, envisage de lancer bientôt un audit pour faire la lumière sur l’attribution de fausses cartes grises supposées au Gabon depuis plusieurs mois.
C’est une question qui tient à cœur le président de la République, Ali Bongo Ondimba : la sécurité des Gabonais, notamment sur la route. Aussi, instructions ont-elles été données au gouvernement et particulièrement au ministre en charge des Transports d’entendre les usagers et les professionnels du secteur qui se plaignent depuis quelque temps de ce que circulent à Libreville et à l’intérieur du pays de fausses cartes grises.
Pour ce faire, Léon Armel Bounda Balonzi a initié et présidé une séance de travail le 26 août dernier avec des représentants d’organisations syndicales du secteur qui s’offusquent de ce que la carte grise, encore appelée certificat d’immatriculation, est devenu une belle source de revenus pour les centres de contrôle technique de moins en moins regardants sur la sécurité des usagers que sur l’apport pécuniaire que ce document constitue désormais à leurs yeux.
Au terme de cette réunion, le ministre des Transports a exprimé son intention de faire la lumière dans cette affaire, en vérifiant les accusations portées par les uns et les autres. Léon Armel Bounda Balonzi a en effet dit envisager de lancer dans les tout prochains jours un audit régulier dans les centres de contrôle technique de la capitale et du pays.
Toutefois, en attendant le lancement effectif de cet audit et éventuellement ses résultats, à la Direction générale des transports terrestres (DGTT), l’on nie déjà ces accusations, l’on reconnaît néanmoins un défaut d’interconnexion entre les centres de contrôle technique du pays. « Il n’existe pas de faux documents de transports. Par contre, nous avons relevé une difficulté à l’intérieur du pays avec nos services déconcentrés. Mais ce souci est purement technologique », a déclaré Anatole Kabounou, patron de la DGTT.