De la création de centaines d’emplois nationaux à la réduction du temps des trajets entre les localités, en passant par la fluidification des échanges entre le Gabon et les pays frontaliers et l’amélioration considérable des conditions de vie des populations vivant aux abords de cette route, la « Transgabonaise » dont les travaux d’aménagement ont été lancés la semaine dernière est de loin un des projets majeurs du deuxième septennat d’Ali Bongo Ondimba qui a annoncé sa livraison en 2023.
La Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda a procédé le 25 septembre dernier au lancement effectif des travaux d’aménagement de la Route économique appelée « Transgabonaise ». A l’occasion de la cérémonie officielle marquant ce démarrage du chantier par l’entreprise indienne AFCONS, le ministre des Travaux publics, Léon Armel BoundaBalonzi l’a présenté comme « une infrastructure hautement structurante », dont il dénombre trois principaux bénéfices, aussi bien pour les populations vivant aux abords de cette future route que pour le pays tout entier.
Sur le plan social
Partant de Libreville, au PK 0 de l’actuelle Route nationale 1 à Franceville où se trouve son point kilométrique final, la « Transgabonaise » revêt dans un premier temps un aspect social et culturel, selon les autorités gabonaises. Celles-ci assurent en effet qu’elle créera de l’emploi et participera à l’amélioration des conditions de vies des populations.
Il s’agit d’« un puissant vecteur d’intégration nationale parce qu’elle traverse d’Ouest en Est six des neuf provinces de notre pays (Estuaire, Moyen-Ogooué, Woleu-Ntem, Ogooué–Ivindo, Ogooué-Lolo, Haut–Ogooué) et relie entre elles tant de contrées et de peuples du Gabon, tous riches de leurs particularités et de leur diversité culturelle », explique le membre du gouvernement.
Un outil de l’intégration sous-régionale
Dès lors qu’elle permettra d’améliorer la circulation entre les différentes localités du Gabon, y compris celles frontalières des pays voisins tels que le Congo, le Cameroun et la Guinée équatoriale grâce à une liaison routière moderne et praticable en toutes saisons, la « Transgabonaise » répondra à l’ambition des gouvernants de la zone Cemac d’accélérer l’intégration sous-régionale.
Pour le ministre des Transports, en effet, cette infrastructure «est incontestablement un formidable instrument de coopérationsous-régionale, car elle raccorde indirectement ou directement,à travers une infrastructure moderne, le Gabon à trois paysvoisins, le Congo à l’Est, le Cameroun et la Guinée équatorialeau Nord. De ce fait, la Transgabonaise va véritablementtransformer le visage du Gabon comme l’a d’ailleurs indiqué le président de la République dans ces dernières adresses à lanation ».
Un vecteur de transformation de l’économie
Selon les autorités gabonaises, la « Transgabonaise » est également un vecteur de transformation de l’économie nationale, à l’heure où le chef de l’État entend la diversifier davantage. Pour la transformation de l’économie gabonaise, cette infrastructure est en effet un facteur de croissance économiquejugé « déterminant ». « Son impact est prévisible, notamment en ce qui concerne : les emplois directs et indirects créés ;l’implantation d’autres industries à l’intérieur du pays ; la réduction des coûts d’exploitation des véhicules ; le développement et la production agricole ; la valorisation des artisanats locaux ; l’industrialisation du tourisme », estime Léon Armel Bounda Balonzi.