Bien que reconnaissant que des décisions ont été prises en droit, qui permettent de protéger les femmes, la Première Dame n’estime pas moins que beaucoup reste à faire dans les faits. Et le Rapport stratégique de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités femmes/hommes au Gabon remis au chef de l’État mercredi 30 septembre sonne comme une nouvelle montée au front.
Des mains de la Première Dame, Ali Bongo Ondimba a reçu le 30 septembre un rapport contenant les 33 propositions d’actions concrètes visant à garantir le respect des droits de la femme gabonaise et la réduction des inégalités dont celle-ci est la victime. Pour Sylvia Bongo Ondimba, ce document est loin d’être anodin. Élaboré à l’initiative de la Fondation qui porte son nom et dont elle est la promotrice, il s’agit d’un appel à agir pour la cause.
« Il est des domaines dans lesquels nous ne pouvons plus attendre que les choses changent d’elles-mêmes. Parce qu’elles ne changeront pas. Parce que si l’égalité entre les femmes et les hommes a progressé dans le droit, elle doit encore progresser dans les faits. C’est pourquoi nous avons choisi d’agir », a-t-elle posté sur sa page Facebook peu après la cérémonie officielle tenue au palais présidentiel.
L’action à laquelle l’épouse du chef de l’Etat appelle en faveur des femmes gabonaises vise, selon elle, à « mieux protéger, mieux accompagner, mieux soutenir, les droits de celles qui représentent la moitié de notre société ».
Un an de travail acharné
L’élaboration du Rapport stratégique de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités femmes/hommes au Gabon couvre au total six domaines d’action. Selon la Première Dame, sa conception a nécessité 365 jours de travail aux côtés de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille (FSBO) et aux côtés de militantes et militants de l’égalité. L’objectif, écrit-elle, était « de proposer à l’État des mesures prioritaires et un plan d’action ».
Il s’agit donc, revendique-t-elle, du « fruit d’un travail et d’une époque qui n’accepte plus, qui ne tolère plus, qui ne se tait plus ». D’autant que, si des avancées notables ont été enregistrées ces dernières années, cinq ans après le lancement de la Décennie de la femme gabonaise, « le chemin à parcourir est encore long », assure-t-elle.
« Nous devons ouvrir les yeux et considérer chaque réalité, chaque témoignage comme un cri de détresse et chaque vécu de violence ou d’injustice comme une douleur républicaine. À nous de changer les choses. Dès à présent, pour donner une chance à l’avenir », invite la Première Dame.