À la suite de l’annonce, vendredi 16 octobre, des nouvelles mesures d’allègement liées à la lutte contre la pandémie de coronavirus au Gabon, le chef de l’État en appelle à la vigilance et à la responsabilité de ses compatriotes. D’autant plus que, selon lui, la guerre contre cet ennemi invisible n’est pas achevée.
Plusieurs heures durant, le gouvernement a présenté vendredi la 2e phase des mesures d’allègement du dispositif national de lutte et de riposte contre la Covid-19. À la suite des annonces de la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, plusieurs précisions ont été faites par les différents ministres concernés, allant de la prochaine réouverture partielle des lieux de culte (30 personnes maximum), des nouveaux horaires du couvre-feu (22h-05h) au maintien du test PCR (désormais au prix de 5000 FCFA) pour tout déplacement, y compris au restaurant.
Ces différentes mesures d’allègements annoncées par le gouvernement sur instruction du chef de l’État sont la conséquence, d’une part du courage et de la réactivité des autorités gabonaises face à la survenue de la pandémie dans le pays, et d’autre part au respect par les populations des mesures de restriction. « Parce que vous avez largement respecté les gestes barrières et les mesures d’hygiène, l’épidémie de Covid-19 est aujourd’hui contenue au Gabon », s’est d’ailleurs réjoui Ali Bongo Ondimba dans un post sur Facebook quelques heures avant la conférence de presse du gouvernement.
Toutefois, en décidant d’assouplir certaines des dispositions prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire pour protégerles Gabonais, le président de la République en appelle une nouvelle fois à la responsabilité de chacun. « Je tiens à rappeler que si nous avons gagné une bataille, la guerre, elle, n’est pas terminée. J’appelle par conséquent chacune et chacun à la vigilance, à la poursuite du respect des gestes barrières et de l’observation des règles d’hygiène, en particulier la distanciation physique, le port du masque ou encore le lavage régulier des mains », a-t-il écrit.
Ali Bongo Ondimba estime en effet qu’« un relâchement dans les comportements, tant individuels que collectifs, pourrait annihiler les sacrifices consentis depuis des mois et faire repartir l’épidémie » comme cela est visible depuis quelques jours dans certains pays africains et occidentaux, dont la France qui a à nouveau recours au couvre-feu pour contenir la pandémie.
Assuré de ce que « nous retrouverons demain le cours d’une vie normale », le chef de l’Etat indique que ces nouvelles mesures d’allègement « impacteront positivement » le quotidien des populations sur le plan économique et sociale.