Plus d’une fois rappelés à leurs créances vis-à-vis de l’établissement, des ministres, des élus et plusieurs hauts dignitaires de la République pourraient bientôt voir leurs noms apparaître sur la liste des mauvais payeurs que la Banque gabonaise de développement (BGD) menace de publier si ces derniers ne s’en acquittent pas.
Depuis sa mise en liquidation en septembre 2018, la Banque gabonaise de développement (BGD) n’a pas cessé d’inviter ses débiteurs à venir régulariser leur situation à son endroit. Tous les deux mois environ, l’établissement bancaire a en effet pris l’habitude de publier dans le quotidien L’Union le même communiqué les invitant à aller convenir des nouvelles modalités d’apurement de leur dette dans les livres de la BGD,au point que pour les deux derniers, elle s’est montrée plutôt menaçante.
En juin dernier, le liquidateur de la BGD avait notamment menacé de rendre publique une liste sur laquelle apparaîtraientles noms de tous les débiteurs de la banque. Or, parmi ceux-ci, avait prévenu Richard Lariot Ombeny, se trouvaient des hauts dignitaires de l’État, des membres du gouvernement (anciens ou actuels ?), des députés, des sénateurs et des maires.
Se gardant dans les premiers communiqués de préciser la qualité des débiteurs, le Liquidateur les désigne désormais sous l’appellation de « Personnes politiquement exposées », risquent également de voir leurs biens saisis. L’objectif étant clairement de leur faire prendre leurs responsabilités et qu’ils prennent conscience des risques encourus.
Ce mois de novembre, rebelote, le liquidateur est revenu à la charge. Cette fois, il ajoute le fait pour les mauvais payeurs de risquer l’impossibilité de prétendre à un crédit dans n’importe quelle autre banque de l’Afrique centrale. Voilà qui devrait faire mouche.