Plusieurs mois après le lancement du mouvement d’humeur au sein des régies financières, le président de la République a instruit la Première ministre et son équipe à trouver des solutions à cette crise dans les meilleurs délais.
Rose Christiane Ossouka Raponda qu’accompagnaient les ministres du Budget, de la Fonction publique et des directeurs généraux des Douanes et des Impôts, a été reçue au palais,mercredi 11 novembre, par le président de la République. La raison de leur convocation : la grève qui perdure au sein des régies financières et dont l’impact se fait de plus en plus ressentir sur l’économie nationale.
Or, soucieux de maintenir le dialogue avec les partenaires sociaux de ce secteur, Ali Bongo Ondimba a instruit la Premièreministre et son équipe de prendre toutes les dispositions visant àramener la sérénité au sein des régies financières, rapporte la Communication présidentielle. « Le chef de l’État nous a demandé de régler ce problème parce qu’il compte beaucoup sur la mobilisation des recettes propres », a précisé la Première ministre au sortir de l’audience.
Au cours de cette réunion de travail, le chef de l’État a également ordonné au gouvernement d’œuvrer à l’amélioration des conditions de travail des compatriotes, aussi bien ceux travaillant dans les régies financières que ceux d’autres secteurs.
Les raisons de la grève
Regroupant quatre administrations (Douanes, Trésor, Impôts et Hydrocarbures), la Fédération des collecteurs des régies financières (FECOREFI) avait lancé le 13 juillet dernier un mouvement de grève généralisé qu’elle disait « illimité » jusqu’à la prise en compte de leurs différentes réclamations. Il s’agit alors de la publication par le gouvernement des résultats de l’audit du fichier servant au paiement de la Prime spéciale d’incitation à la performance (PSIP) qui, selon elle, comporterait plusieurs agents fictifs.
L’organisation syndicale exige également la régularisation des situations administratives des agents qui travaillent depuis plusieurs années sans être embauchés ainsi que le paiement de divers avantages financiers.
Après avoir claqué la porte des discussions avec le ministre de l’Économie, il y a quelque temps, les agents des régies financières avaient sollicité l’intervention du Président. Ils ont été entendus.