Le président de la République a convoqué pour ce vendredi 20 novembre un Conseil des ministres au terme duquel plusieurs chamboulements sont attendus. Certaines indiscrétions avancent déjà le nom de Guy Christian Mavioga, actuel patron de Pizolub, comme une des victimes de ces bouleversements.
Actuel directeur général de la Société gabonaise Pizo de formulation des lubrifiants (Pizolub), Guy Christian Mavioga ne devrait pas survivre au Conseil des ministres convoqué ce vendredi par le président de la République. Certaines indiscrétions assurent en effet que l’homme, dont l’épouse s’est maladroitement mise au-devant de la scène ces dernières heures dans une vidéo à peine soutenable, pourrait être débarqué de son poste.
Loin des raisons politiques ou de la prétendue cabale médiatiquemenée contre le DG, plusieurs agents de Pizolub lui reprochent son incapacité à redresser la barre de cette société publique qui coûte désormais plus d’argent à l’État qu’elle ne lui permet d’en gagner. Depuis l’arrivée au poste de Guy Christian Mavioga, les comptes sont au rouge, la société frôle la faillite. Une situation que le gouvernement n’entend pas laisser faire.
Le 5 août dernier, à la suite de son entretien avec le DG, le ministre du Pétrole a rendu public le projet de l’État de venir en aide à Pizolub. « Pizolub est un outil stratégique (que) nous ne pouvons pas nous permettre de voir sombrer. Nous sommes donc tenus de trouver les éléments de réponse aux maux qui minent Pizolub » avait déclaré Vincent de Paul Massassa. Quelques jours après cette promesse, le membre du gouvernement avait fait saisir les comptes de l’entreprise.
Désormais, la stratégie, selon des experts, serait d’injecter une somme importante d’argent dans les caisses de la société pour lui permettre de rebondir et de répondre à ses missions. Seulement, depuis l’annonce de ce soutien à venir, plusieurs collaborateurs estiment que garder le même manager serait comme « jeter l’argent par les fenêtres ». D’autant que le patron de Pizolub a déjà révélé quelques limites à diriger une entreprise d’une telle importance.
Exhibant sa mauvaise gestion, sa désertion du siège de Port-Gentil et ses nominations familiales au sein de la boîte, les agents de Pizolub ont récemment publié sur les réseaux sociaux une lettre ouverte dans laquelle ils demandent explicitement le départ de leur patron. Ali Bongo Ondimba va-t-il les écouter ? C’est fort probable, répondent certains pointant du doigt le Conseil des ministres de ce vendredi 20 novembre.