Les investigations de la taskforce sur la dette intérieure ont révélé que près de 30 milliards de francs CFA de fausses factures émises par cinq entreprises de restauration auraient été validées et certifiées par Aubert-Aimé Ndjila, l’ancien directeur général du CNOU.
Les révélations au sujet de la fausse dette intérieure au Gabon continuent de tomber. Plus aucune semaine ne passe sans qu’un nouveau scandale ne soit révélé au public. Cette fois, ce sont l’Université Omar Bongo (UOB), l’Université des sciences de santé (USS), l’École nationale des instituteurs (ENI), l’Institut universitaire de sciences de l’organisation (IUSO) et de l’Institut de science de gestion (INGS) qui en sont au centre.
Le quotidien L’Union de ce jeudi 26 novembre 2020 révèle que la taskforce sur la dette intérieure mise en place en juin dernier à l’initiative du président de la République a découvert une magouille plutôt lucrative au sein de ces établissements d’enseignement supérieur, qui aurait été menée il y a quelques années par des responsables du Centre national des œuvres universitaires (CNOU). En clair : la taskforce aurait découvert près de 30 milliards de FCFA de créances douteuses réclamées à l’État gabonais.
De fausses factures émises par cinq entreprises de restauration ayant intervenu au sein de ces universités et grandes écoles auraient en effet été validées et certifiées par l’ancien directeur général du CNOU, Aubert-Aimé Ndjila et son DGA, rapporte le quotidien L’Union.
Ces prestations étaient liées à l’approvisionnement des restaurants universitaires sur les campus des cinq établissements. Le procédé utilisé par les cinq prestataires consistait à gonfler les factures au niveau des prix unitaires des produits alimentaires, des quantités et des menus, rapportent nos confrères.