Ayant pris la parole dimanche 6 décembre à l’occasion du 14e Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA), Ali Bongo Ondimba a annoncé que son pays prend fait et cause pour le prolongement pour 10 ans supplémentaire de la recommandation visant à mettre en œuvre la Feuille de route de l’organisation pour la paix dans le continent.
C’est une nouvelle fois en homme convaincu qu’« il existe un lien ténu entre la paix, la sécurité et le développement » qu’Ali Bongo Ondimba est intervenu dimanche au cours du 14eSommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine. L’évènement s’est tenu par visioconférence en raison des contraintes liées à la pandémie du coronavirus. Celui-ci avait pour thème : « Faire taire les armes en Afrique ».
Estimant que l’« Afrique a d’immenses défis à relever » dans le domaine de la préservation de la paix, en réglant notamment les conflits de manière pacifique, le président gabonais a annoncé au cours de ce sommet l’appui de son pays au prolongement de la recommandation visant la mise en œuvre de la Feuille de route principale de l’UA sur les mesures pratiques pour faire taire les armes sur le continent. Ceci pour une période de dix ans. Le but étant de donner plus de chances à l’Agenda 2063 de se matérialiser.
Pour ce faire, Ali Bongo Ondimba a exhorté ses homologues africains à accorder un intérêt particulier aux propositions concrètes faites par différents pays parmi lesquels le Gabon, qu’il juge « efficaces » et dont la mise en œuvre doit être effective dans les meilleurs délais pour le bien des populations africaines. Il s’agit, entre autres, de « la pleine opérationnalisation des capacités régionales de la Force africaine en Attente (FAA) ; la mise en œuvre plus suivie des Accords de paix, incluant le volet de la reconstruction post-conflit ; une plus grande assistance de l’Union africaine aux Communautés économiques régionales et aux États membres en vue d’améliorer leurs systèmes d’alerte rapide et de leur apporter un soutien plus significatif dans la lutte contre le terrorisme ou toute autre forme d’extrémisme violent ».
« Nous, dirigeants, avons le devoir de bâtir une Afrique pacifique, prospère et sûre, avec le souci premier de ne pas léguer le fardeau des guerres aux générations futures. Dans ce processus, les femmes et les jeunes doivent également avoir toute leur place », a-t-il posté sur sa page Facebook.