Intervenue le vendredi 18 décembre, l’adoption par le Conseil des ministres du projet de loi portant révision de la Constitution arrive à propos pour le secrétaire national du Parti démocratique gabonais (PDG), qui assure que les ajustements proposés permettront d’éviter de nouveaux blocages des institutions.
Critiquée à tort par une minorité de l’opposition et une partie de la société civile dont les accointances avec le milieu politique sont une évidence notoire, l’adoption par le Conseil des ministres du projet de loi portant révision de la Constitution est indéniablement la meilleure chose à faire dans l’heure. Les autorités prévoient en effet de réviser les articles 4, 7, 10, 13, 13a, 14a, 14d, 28a, 34, 35, 36, 37, 38, 41, 48, 58a, 61, 62, 73, 78, 80, 83, 84, 85, 90 et 112.
L’objectif de ces ajustements qui arrivent à point qui ne justifient en rien que la santé du président de la République est à nouveau critique, bien au contraire, est de « combler le vide juridique lié à certains évènements majeurs qui ont impacté le fonctionnement régulier des Institutions et des pouvoirs publics », a déjà expliqué le Conseil des ministres. Sur RFI ce lundi 21 décembre 2020, Michel Phillipe Nze, reconnu comme un des meilleurs analystes politiques du pays, dont l’objectivité en dépit de son appartenance au PDG ne souffre d’aucun doute, a épousé l’ambition des gouvernants.
Chez nos confrères, le secrétaire national du PDG chargé de la Riposte soutient en effet que la révision de la Constitution comble les lacunes constatées lorsque le président Ali Bongo a été victime d’un AVC il y a deux ans à Riyad, en Arabie Saoudite. « Cette réforme est tout à fait indiquée parce qu’elle répond à une situation que le Gabon a vécue, qui aurait pu déboucher sur un blocage du fonctionnement des institutions », a-t-il expliqué.
Le PDG approuve
À côté des déclarations de Michel Phillipe Nze sur RFI, lasecrétaire générale 4 chargée de la Communication et des Relations extérieures a également soutenu le projet de loi portant modification de la Loi fondamentale. Dans une tribune libre, Estelle Flore Angangou a rappelé que « la question de la vacance de pouvoir a fait l’objet d’un acharnement politique sans précédent relevant d’une démarche visant à déstabiliser notre pays, à la suite de l’incident de santé du DCP ABO ».
Aussi, a-t-elle estimé que si « la question de la vacance de pouvoir continue de donner lieu à des interprétations diamétralement divergentes, laisser la Constitution en l’état, c’est faire le lit à la désinformation et à l’amalgame. Il n’y a donc pas meilleur moment pour traiter de la question, car c’est sur le moment que les problèmes se traitent ».