Conformément à la volonté du président de la République traduite par le gouvernement lors de l’audition de la Première ministre dans ses deux chambres, ce mardi 29 décembre, le Parlement a adopté en congrès, en grande majorité, la modification de la Constitution.
Au terme d’un débat démocratique porté devant les élus du peuple, la Constitution de 2018 sera officiellement modifiée dans les prochaines semaines à travers la promulgation du chef de l’État qui a été le principal initiateur des compléments et rectifications apportés dans ce texte. Le 18 décembre en effet, sous l’impulsion d’Ali Bongo Ondimba, le Conseil des ministres a adopté un projet de loi visant à moderniser davantage notre Loi fondamentale.
Le président souhaitait en effet que 25 articles soient plus précis pour permettre un meilleur fonctionnement de l’État, y compris au cas où il serait indisponible temporairement, voire définitivement. Le courage et le pragmatisme du président avait été traduits par Rose Christiane Ossouka Raponda, qui est allée défendre le projet de loi devant les députés puis devant les sénateurs. Ses explications ont fait mouche. Les deux chambres ont chacune validé séparément ses propositions.
Mardi, à l’occasion du congrès, elles ont définitivement adopté la modernisation de la Constitution. Sur les 229 élus réunis à l’Assemblée nationale, 204 parlementaires ont voté pour (soit 89,10% des suffrages), et 25 ont voté contre (soit 10,9%). Aucune abstention n’a été relevée. Rappelons que, pour que le texte soit adopté, il fallait simplement obtenir les 2/3 des voix (153 des voix), soit le minimum correspondant.
« Cette loi portera un numéro qui sera indiqué ultérieurement par les services compétents », a indiqué Faustin Boukoubi, intervenant en tant que président du congrès, non sans féliciter la Première ministre.
Pour sa part, Rose Christiane Ossouka Raponda a déclaré à l’attention des élus, membres du congrès : « Par ce vote favorable au projet de loi initié par le président de la République, chef de l’Etat, vous avez pris toutes vos responsabilités devant l’histoire et devant la Nation. À cet égard, vous avez démontré que la Constitution était une œuvre inachevée et qu’elle devait épouser les circonstances imprévues et les mutations que peut connaître l’environnement, tant que niveau national que sur le plan international. »