Entre le souci de renforcer la démocratie en son sein et la volonté affichée de ses principaux responsables, dont le président de la République Ali Bongo Ondimba, de régénérer cette formation politique de 52 ans, le Parti démocratique gabonais (PDG) organise pour la première fois cette année des primaires pour désigner ses candidats auxprochaines élections sénatoriales prévues les 30 janvier et 6 février 2021.
Une première en 52 ans !
Créé en 1968, pour la première fois de son histoire, le 16 janvier prochain, simultanément sur chaque siège de sénateur, sous la coordination nationale du secrétaire général adjoint 1 en charge des élections et la supervision, par province, des secrétaires généraux chargés de l’animation politique, assistés des secrétaires provinciaux, s’ils ne sont pas candidats, le PDG organisera des primaires en son sein, a annoncé le 10 janvier dernier le secrétaire général adjoint en charge de la Communication, Estelle Flore Angangou.
52 ans après, l’initiative du parti d’Ali Bongo Ondimba entend résolument poursuivre sa marche vers la modernité. Pour beaucoup au sein du parti, ces primaires voulues par le Camarade président visent plusieurs buts, dont le premier est la régénération du parti. Ces dernières années, le parti au pouvoir au Gabon œuvre en effet à rajeunir sa base et ses instances, comme cela s’est vu lors des élections générales d’octobre 2018, au cours desquelles le parti s’est par ailleurs ouvert à la société civile pour défendre ses couleurs.
« Cette décision s’inscrit dans la volonté exprimée par le Camarade président, SEM Ali Bongo Ondimba, de rénover et moderniser le parti. Cela vaut autant pour le choix des hommes et des femmes qui portent ses couleurs que pour les procédures qui régissent le fonctionnement du parti. Cette décision d’organiser des primaires n’est donc pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans un processus précis », explique un cadre du PDG.
La nécessité de renforcer la démocratie au sein du parti
En organisant ces premières primaires de son histoire, les instances du PDG visent un deuxième but : renforcer les pratiques démocratiques au sein du parti. Ainsi, le choix des candidats sera fait par les élus de terrain (conseillers municipaux) et non plus par le siège de Libreville.
Conséquence : la transparence au sein du parti n’en sera que plus forte. D’autant plus que le processus de sélection des candidats se fera au vu et au su de la base, selon des règles connues de tous. L’objectif est de prévenir d’éventuels litiges.
Aussi, grâce à ce processus, chaque candidat a des chances égales au départ. D’autant que la décision revient à un collège d’électeurs. Ce qui garantit le principe d’équité.
Pionnier en Afrique francophone
Tel qu’il s’est toujours efforcé de l’être, une fois de plus, le PDG, à travers ces primaires fait partie des formations politiques dont l’ambition est de s’améliorer continuellement. L’objectif affiché par ses cadres ne fait aucune ambiguïté : faire partie des plus grands partis du monde. Pour ce faire, il suit l’exemple.
Et en Afrique francophone, il apparaît incontestablement comme le pionnier en la matière. En effet, si la procédure existe depuis longtemps aux États-Unis, celle-ci est plus récemment en France (depuis la présidentielle de 2017). Et aucun pays de l’Afrique francophone ne l’avait encore expérimentée.