C’est un discours de vérité et une mise en garde que le président de la République a tenus mardi 19 janvier lors de la clôture du séminaire gouvernemental démarré 24 heures plus tôt. Pour Ali Bongo Ondimba, au terme de ces travaux, seuls comptent désormais les résultats et tous les membres du gouvernement y sont soumis.
Des résultats et non de simples propositions
Du lundi 18 au mardi 19 janvier 2021 s’est tenu à Libreville, au palais présidentiel, le tout premier séminaire de l’année. L’ouverture et la clôture de ces travaux ont été marquées par les discours du président de la République qui, dans un premier temps, a instruit le gouvernement de lui proposer la Stratégie de développement du pays, allant de 2021 à 2023.
« 2021 doit donner un coup d’envoi du rebond au Gabon. Ensuite, mettre notre pays sur la voie de la transformation. Les deux prochaines années doivent déterminer la trajectoire que prendra le Gabon pour la prochaine décennie. J’attends donc de votre part du pertinent, du concret, du concis », a en effet déclaré le chef de l’État au moment de l’ouverture des travaux.
Dans un second temps, Ali Bongo Ondimba a mis en garde les membres du gouvernement qui ne s’attèleraient pas assez à leur tâche. Au bout de 48 heures, il s’est voulu sans ambiguïté, menaçant de sanction les moins productifs. D’autant que, a-t-il martelé, « ce qui compte, ce ne sont pas les propositions formulées dans le cadre d’un séminaire. Non, ce qui compte, ce sont les résultats ».
Gare aux ministres fainéants !
À l’adresse des membres du gouvernement, le président de la République a prononcé quelques phrases-chocs censées convaincre Rose Christiane Ossouka Raponda, la Première ministre, et son équipe à se mettre résolument au travail. En voici quelques-unes :• « Les responsabilités individuelles seront pointées et dégagées. »• « Tout retard ou manquement sera sanctionné. »• « Certains d’entre vous pourraient être amenés à quitter ce gouvernement. »
Voici qui est clair et qui devrait permettre à chacun de savoir quelles sont ses responsabilités, sa tâche et même le temps qui lui est imparti dans le cadre de ses missions. L’objectif du chef de l’État, lui, reste le même : l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens, et ceci dans les meilleurs délais, comme il n’a pas cessé de le rappeler ces derniers mois encore.