Alors que de nombreux partis de l’opposition gabonaise critiquent et font du sarcasme sur les dernières primaires organisées par le Parti démocratique gabonais (PDG), le secrétaire national chargé des Arguments et de la Riposte au sein de la formation politique d’Ali Bongo Ondimba assure que ces contempteurs devraient se garder de se moquer au regard de leurs nombreuses turpitudes en matière de démocratie.
Aucune leçon de démocratie à recevoir !
Organisées sur toute l’étendue du territoire national, le 16 janvier dernier, les primaires du PDG en vue des élections sénatoriales prévues les 30 janvier et 6 février prochains se sont déroulées dans une «très bonne ambiance de camaraderie», et la direction du PDG est désormais parfaitement informée des préférences du collège de ses élus locaux. Ce qui fait dire à Michel-Philippe Nze que ces consultations ont été une réussite.
Aussi, dans un post sur sa page Facebook, le secrétaire national chargé des Arguments et de la Riposte refuse-t-il que des critiques non constructives et pour le moins injurieuses soient portées à l’encontre de la formation politique d’Ali Bongo Ondimba dont l’ambition était de renforcer la démocratie en son sein. Or, cette volonté, à moins de l’exprimer tel un vœu pieux, peu de partis de l’opposition y sont parvenus.
« À ceux-là qui parlent de démocratie de façade, de nous démontrer par la preuve, combien de formations politiques au Gabon et même en Afrique ont-elles choisi d’introduire une certaine dose de démocratie participative dans leurs mécanismes de désignation de candidats à des fonctions éligibles locales ou nationales ? » s’est-il interrogé. Pour seule réponse, le cadre du PDG s’est rangé à l’évidence selon laquelle « s‘agissant du Gabon, il n’y en a aucun, en dépit des incantations des uns et des autres quant à leur dévotion clamée et réclamée à cor et à cri sur tous les toits, à la démocratie ».
Des partis « démocratiques » de nom
Pour Michel-Philippe Nze, en effet, au Gabon, particulièrement à l’opposition, certains partis politiques n’ont de démocratique que leur nom. « Certains, remarque-t-il, ont même choisi d’en faire carrément leur appellation comme pour conjure leur incapacité à être de vrais démocrates, sans que cela ne les incite à tenir des concertations ouvertes pour décider qui sera candidat à telle ou telle autre élection. À tous les coups, c’est le fondateur, le grand gourou, qui décide en tout et pour tous. »
« Le pire exemple qui puisse illustrer mon propos sur la présumée dévotion de ces partis de l’opposition au concept de démocratie a été l’incapacité notoire et pathétique de l’un d’entre eux à s’accorder sur le nom de son nouveau président suite au retrait de son président en fonction », a rappelé l’ancien journaliste, évoquant le cas de l’Union nationale dont le congrès s’est soldé par un échec en décembre 2020.
Pour Michel-Philippe Nze, « au lieu d’en rire au PDG, nous ressentons plutôt une certaine amertume de voir ces partis politiques dont les dirigeants sont tous issus de l’ancien PDG, incapables de faire les mutations auxquelles « l’ancêtre » PDG a procédé avec un succès certain à savoir, démocratiser et moderniser son fonctionnement ainsi que sa gestion des hommes».