La ministre de la Justice, Garde des Sceaux, ErlyneAntonela Ndembet Damas, a pris part le mercredi 24 février à la 46e session du Conseil des droits de l’Homme au cours de laquelle elle a défendu les nombreuses initiatives du Gabon en faveur de la protection et de la promotion des droits humains, notamment au profit des femmes et des mineurs, y compris ceux en conflit avec la loi.
Des initiatives pour les mineurs
C’est le 20 octobre 2020 que le Gabon a été élu pour siéger trois ans durant au sein du Conseil des droits de l’Homme à l’ONU. Le pays d’Ali Bongo Ondimba n’a pourtant pas attendu cette élection pour entreprendre des initiatives en vue de renforcer la protection et la promotion des droits humains sur toute l’entendue du territoire national. Ce mercredi 24 février 2021, Erlyne Antonela Ndembet Damas a défendu les efforts consentis ces dernières années par son pays à l’occasion de la 46e session du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies.
La ministre de la Justice, Garde des Sceaux s’est appesantie dans un premier temps sur la protection des mineurs à travers les initiatives visant notamment l’amélioration de la situation des mineurs détenus. Il s’est agi, a-t-elle indiqué, « de renforcer les mécanismes de prévention et de prise en charge des mineurs victimes de violences », avec la mise à la disposition des populations, d’un Centre d’appel gratuit, qui permet aux victimes et aux témoins, par leurs dénonciations, de déclencher l’action publique en vue de la sauvegarde de l’intégrité des enfants victimes de maltraitance, de discrimination et de marginalisation ».
« Nous avons [aussi] renforcé le dispositif de prise en charge des mineurs en conflit avec la loi, notamment avec la création, au sein de la prison centrale de Libreville, d’un Centre d’examen leur permettant de préparer les diplômes nationaux de fin de cycle primaire et secondaire. La collaboration avec certains partenaires onusiens comme l’UNICEF et l’UNESCO a abouti à la mise en place des programmes de réinsertion des jeunes en fin de peine avec la création d’un Centre multimédia et la réhabilitation de divers ateliers d’apprentissage des métiers », a également informé la ministre.
« Au-delà de la question des mineurs en conflit avec la loi, nous avons lancé un vaste programme d’établissement des jugements supplétifs d’actes de naissance en faveur de nombreux enfants actuellement sans identité.»
Les femmes ne sont pas en reste
Lors de son intervention, si elle assuré que les hommes bénéficient bel et bien de l’attention des autorités en termes de protection de leurs différents droits, Erlyne Antonela NdembetDamas a toutefois mis l’accent sur la stratégie mise en place en vue de garantir les mêmes droits aux femmes.
« Dans le cadre du suivi de la Conférence de Beijing, qui consacre l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme, une stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités homme- femmes a été élaborée en 2020.Ladite stratégie s’articule autour de 33 mesures à mettre en œuvre sur une période de 3 ans, pour l’amélioration des droits de la femme et en faveur de leur émancipation véritable, notamment dans les domaines de la santé, du droit de la famille, de l’éducation, de l’économie et de la politique », a-t-elle rappelé, entre autres.
Covid-19, engagements.
S’agissant de la pandémie qui sévit dans le monde depuis plus d’un an pour certains États, la ministre de la Justice a indiqué qu’au Gabon, des mesures ont été prises dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Elle a assuré que celles-ci sont conformes au droit international de façon proportionnée et limitée dans la durée.
Mais surtout lors de cette rencontre la représentante du Gabon aréaffirmé l’engagement de son pays à soutenir toutes les initiatives en faveur de la protection et de la promotion des droits de l’homme. Tout comme celui-ci assure de sa ferme détermination à tenir ses engagements en matière de droits de l’Homme auxquels il est partie.
« Certes des efforts restent à faire et d’autres mesures concrètes doivent être encore prises, mais notre pays continuera à travailler à rendre effectifs les droits de l’homme », a-t-elle promis.