Une enquête menée ces derniers mois par les services de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) révèle que chaque année, une à deuxtonnes d’or sortent du sous-sol, particulièrement au nord du Gabon où des groupes de clandestins, dont des ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC) s’adonnent à l’exploitation illégale de ce minerai parmi les plusprisés du marché noir.
Beaucoup plus que la production nationale
Les informations sont à peine croyables. Pourtantcelles-ci ont bel et bien été fournies par l’ANPN à travers un rapport d’enquête publié le mercredi 17 mars dans les colonnes du quotidien L’Union. L’agence déplore en effet l’exploitation illégale de l’or qui a atteint ces dernières années une ampleurpour le moins inquiétante, particulièrement dans la province du Woleu-Ntem, au nord du Gabon.
Selon l’ANPN, « les orpailleurs clandestins extraient chaque année entre une et deux tonnes d’or dans laforêt gabonaise ». Les dernières estimations de l’Agence font état de 20 à 40 fois la production nationale déclarée, soit 55kg en 2020. Incroyable !
Des Congolais en majorité
Des investigations menées par les services de l’ANPN, il ressort que peu de Gabonais s’adonnent à l’exploitation illégale de l’or dans le pays. Le nombre d’exploitants illégaux dans les forêts est estimé à 5000, dont la plupart sont issus d’autres pays du continent et de la sous-région de l’Afrique centrale. Plusieurs d’entre eux n’ont aucun titre de séjour, précise l’Agence.
L’ANPN en veut pour preuve que dès 2017, une société d’exploitation chinoise basée au Congo a atteint Youkou, à Mekambo, pour extraire de l’or sans autorisation de l’État gabonais. Pire, certains ressortissants de la RDC ont clairement été identifiés comme étant les auteurs de coups de fusil visant les écogardes gabonais ces dernières années.
À ce jour, l’on estime à 200 le nombre de sites d’orpaillage illégaux qui se sont développés dans les 9 provinces du pays.