Contrairement aux nombreuses contrevérités véhiculées depuis quelques années sur cette affaire en cours en France à l’initiative d’ONG nationales et internationales, l’enquête dite des « Biens mal acquis » n’a jamais mis en cause le chef de l’État. Son conseiller spécial et porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, a tenu à le rappeler lundi au cours de sa conférence de presse.
L’affaire dite des « Biens mal acquis » a refait surface le mois écoulé avec la mise en examen, en France, de BNP Paribas. Après plus de 10 ans d’enquête, un juge d’instruction du pôle financier du tribunal de Paris chargé des investigations a formellement accusé la première banque européenne d’avoir fait preuve de laxisme. C’était le 11 mai 2021, selon de nombreux médias français qui ont relayé cette actualité.
Soupçonné de « blanchiment de corruption et de détournement de fonds publics », l’établissement bancaire aurait manqué à ses obligations de vigilance sur le « fonctionnement atypique du compte (de la société) Atelier 74 et de sa relation quasi exclusive » avec l’ancien président du Gabon, Omar BongoOndimba. C’est du moins un des griefs qui lui est fait parl’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF). Une note datée de septembre 2020 le confirme.
Mais ce que les limiers français ne sont pas parvenus à démontrer depuis plus d’une décennie, c’est l’implication du président gabonais actuel dans cette vaste affaire qui met également en cause trois autres personnalités de l’Afrique centrale : Denis Sassou Nguesso (président du Congo), TeodoroObiang Nguema Mbasogo (président de la Guinée équatoriale) et son fils Teodoro Obiang Nguema Mangue.
Au cours de sa conférence de presse, lundi 31 mai 2021, le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, a tenu à faire remarquer que dans cette liste, il n’apparaît pas le nom d’Ali Bongo Ondimba, en dépit des contrevérités véhiculées dans l’opinion nationale depuis plusieurs années, notamment par une opposition en manque de propositions concrètes pour le développement du pays. Le chef de l’État actuel « n’a jamais été inquiété ou entendu dans le cadre de l’affaire des »biens mal acquis » », a-t-il martelé.