Dans le cadre de la campagne en vue de l’élection du représentant de l’Afrique centrale comme membre non permanent au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), le Gabon vient de faire plier la République démocratique du Congo (RDC), dont le ministre des Affaires étrangères vient d’annoncer son retrait. La conséquence d’une véritable leçon de diplomatie infligée par Ali Bongo à son homologue congolais.
Après des jours de bataille, la RDC vient de déclarer. Pour beaucoup, en dépit du fait que Félix-Antoine Tshiseke Kilomboest le président en exercice de l’Union africaine (UA), c’était perdu d’avance pour ce pays frère de la sous-région de l’Afrique centrale.
Dans un communiqué daté du 5 juin 2021, Christophe Lutundula Apala Pen’Apala, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, a en effet porté à la connaissance de l’opinion internationale du retrait officiel de la RDC dans la course à l’obtention du poste de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. La candidature de son pays avait d’ailleurs été mal perçue par plusieurs pays, d’autant que celle-ci était apparue de façon pour le moins étrange.
Jusqu’en février dernier, avec le Ghana, le Gabon était le deuxième et dernier pays ayant fait acte de candidature à ce poste pour la période 2022-2023. Deux candidatures qui avaient d’ailleurs été validées par la commission dédiée de l’UA. Récemment, Hermann Immongault, ambassadeur du Gabon en Éthiopie et Représentant du Gabon à l’UA, n’avait pas manqué d’exhiber les preuves y relatives.
Ce sont notamment ces preuves aussi bien écrites que visuelles et sonores qui ont permis au Gabon de bénéficier du soutien des votants. Mais pour beaucoup, le retrait de la candidature de la RDC pourrait surtout se justifier par l’action diplomatique intense d’Ali Bongo Ondimba ces derniers jours. Le chef de l’État a su mettre en branle ses réseaux, au point d’être parvenu à faire plier un pays de 80 millions d’habitants. Preuve s’il en fallait encore que le Gabon conserve sa place sur l’échiquier diplomatique continental. Rendez-vous est donc pris pour le 11 juin prochain à New York, au siège de l’ONU.