À l’initiative du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation, Biendi Maganga-Moussavou, le Conseil des ministres a adopté, jeudi 10 juin 2021, un projet de loi portant orientation agricole en République gabonaisedont l’ambition est de parvenir à booster la consommation des produits locaux.
Au même moment où le pays est lancé dans la recherche des solutions permettant de réduire considérablement sa dépendance à l’importation de denrées alimentaires, le gouvernement vient officiellement d’initier la seconde phase de la marche vers l’autosuffisance alimentaire. Jeudi, lors du Conseil des ministres présidé par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation est parvenu à faire adopter le projet de loi portant orientation agricole en République gabonaise.
Ce projet de loi, a expliqué la porte-parole du gouvernement, s’inscrit dans la stratégie gouvernementale visant à « soutenir la production nationale ». L’objectif des autorités gabonaises est donc de garantir un accès privilégié des produits locaux au marché.
En clair, le texte présenté par Biendi Maganga-Moussavoumanifeste l’ambition d’élaborer un cadre légal qui obligerait lesentreprises du secteur alimentaire à s’approvisionner localement à hauteur d’au moins 50% de leurs stocks en produits agricoles naturels ou transformés. Il s’agit notamment des établissements commerciaux (hypermarchés, supermarchés, etc.).
Vers une Chambre nationale d’agriculture
Présentés comme les principaux pourvoyeurs de ces établissements commerciaux, les agriculteurs et les éleveurs sont également invités par le gouvernement à s’impliquer davantage en vue de la matérialisation de ce projet. Les autorités envisagent pour ce faire de les réunir au sein d’une structure censée les rendre plus forts et plus compétitifs.
À cet effet, le Conseil des ministres a également annoncé qu’à côté de l’injonction faite aux entreprises du secteur alimentaire, le projet de loi qui parviendra bientôt au Parlement prévoit aussila création d’une Chambre nationale d’agriculture (CNA). Le but de cette structure sera d’orienter les agriculteurs et les éleveurs à se constituer en interprofession.
« Le texte énonce, en outre, les bases permettant l’encouragement à la formation, à la transformation locale et à l’incitation des opérateurs économiques à s’investir véritablement dans la fabrication et le montage local des équipements agricoles », ajoute le communiqué du Conseil des ministres.