Pour avoir permis à la planète de séquestrer 3,4 millions de tonnes de CO2 en 2016 et 2017, pour ne rejeter que de l’oxygène grâce à sa forêt, le Gabon va bénéficier d’une enveloppe de plus de 9 milliards de FCFA dans le cadre de l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (CAFI) qui réunit plusieurs pays industrialisés et dont la Norvège est le principal bailleur.
17 millions de dollars, soit 9,3 milliards de FCFA ! Telle est la somme que le Gabon s’apprête à recevoir pour avoir tenu sers engagements en termes de protection de la nature, notamment de ses forêts qui couvrent plus de la moitié du territoire national. Cet argent sera versé en contrepartie des tonnes de carbone supplémentaires séquestrées grâce aux mesures mises en œuvre pour lutter contre la déforestation, précise Le Monde Afrique.
Les experts ont estimé à 3,4 millions de tonnes le CO2 séquestré au cours des deux années 2016 et 2017 par rapport à la moyenne des émissions des dix années précédentes. Or, la tonne est rémunérée à 5 dollars. Ainsi, le Gabon pourrait percevoir en tout 150 millions de dollars si les autorités maintiennent les mesures initiées depuis plusieurs années en vue de préserver la nature. Il faut dire que le pays est un des meilleurs élèves de la planète en la matière, et son président, Ali Bongo Ondimba, un champion du domaine reconnu.
L’enveloppe que s’apprête à recevoir le Gabon vient de l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (CAFI) qui réunit plusieurs pays industrialisés et dont la Norvège est le principal bailleur. Il s’agit d’un fonds créé en septembre 2015 et géré par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
« C’est la première fois qu’un pays africain est récompensé pour avoir réduit les émissions liées aux forêts au niveau national », a commenté, mardi 22 juin, Sveinung Rotevatn, ministre norvégien de l’Environnement.
« La reconnaissance par CAFI de notre système de surveillance et de nos données est particulièrement encourageante dans la mesure où elle constitue une référence mondiale en matière de paiements pour les réductions des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts », a déclaré pour sa part le ministre gabonais des eaux et forêts, Pr Lee White, qui n’a pas caché que le prix retenu ne valorise pas suffisamment, à ses yeux, les efforts accomplis par le Gabon.