Les ayant réunies ce vendredi 25 juin 2021 à la faveur de la réunion du congrès qu’il a convoquée deux jours plus tôt, le président de la République a tenu à rappeler aux deux chambres du Parlement qu’au Gabon, la démocratie est loin d’être un vain mot, mais bel et bien une réalité qu’il a d’ailleurs prouvée en se soumettant à l’activité de ce jour.
La majorité des observateurs et analystes politiques sont formels : c’est un exercice de démocratie parlementaire que le Gabon, à travers son président vient de donner à certains pays, y compris du continent africain et de la sous-région de l’Afrique centrale. Ce vendredi, comme annoncé deux jours plus tôt, Ali Bongo Ondimba a réuni en congrès les deux chambres du Parlement.
Si le chef de l’Etat n’a pas fait les « grandes annonces »auxquelles s’attendaient, il n’a pas moins témoigné son attachement à la démocratie parlementaire qui, conformément à l’article 24 de la Constitution lui donne toute latitude de rendre compte de son action aux députés et sénateurs. Il l’a lui-même dit dans son discours : « La démocratie au Gabon est sacrée ! »
« En cette époque marquée par la montée en puissance des dérives de toutes sortes sur les réseaux sociaux et des populismes, qu’il a opposés dans son discours au courage et à l’abnégation, le président de la République a fait le choix de s’adresser aux élus de la Nation en signe de sa volonté de conforter nos institutions à une époque où la tendance à conduire le débat public hors des institutions constitue une menace potentielle pour nos démocraties », commente un analyste politique.
« A certains égards, commente un autre analyste, on peut dire que c’est une manière, pour le chef de l’Etat, de rendre compte de vive voix aux parlementaires de son action, de ses décisions. Ainsi de la riposte contre l’épidémie de Covid-19 ou les récents ajustements constitutionnels. »