En quête de personnes acquises à sa cause depuis quelque temps sans véritablement y parvenir, et sentant sa défaite prochaine lors de la présidentielle à venir, le chef de file du RPM appelle désormais à la « remise à plat du système électoral actuel ». Un appel totalement inaudible.
L’opposition gabonaise n’en finit plus de révéler au grand jour son incapacité à être une véritable force de proposition pour le pays. Ayant cultivé l’invective à l’encontre du président de la République depuis son échec en 2016, à deux ans de la prochaine élection présidentielle, elle cherche désormais désespérément des moyens de se faire voir des populations.
Ces dernières semaines, les acteurs de l’opposition dite radicale semblent animés d’une même lubie : le rassemblement des partis ou des personnalités politiques de ce camp. Une éventualité quasiment irréalisable, d’autant que la CNR elle-même se vide des membres qui faisaient sa force. Le départ de Jean EyéghéNdong, de Féfé Onanga, de Frédéric Massavala est un parfait exemple de la déliquescence de cette Coalition formée autour de Jean Ping.
Récemment, en manque d’attention, Alexandre Barro Chambrier a tenté de s’attirer l’intérêt des Gabonais en appelant à la « remise à plat du système électoral actuel » sous l’égide d’un médiateur impartial afin de garantir, selon lui, « des conditions de transparence et de vérité des urnes ». Difficile de ne pas voir l’assurance d’une prochaine nouvelle défaite.
« Nous devons éviter l’écueil de la division et du chacun pour soi. Nous devons nous battre ensemble pour exiger, à quelques encablures d’échéances électorales majeures, une réforme du système électoral qui permette une réelle transparence du processus et des résultats électoraux. Nous devons, en toute lucidité, tirer les leçons des évènements de 2016 et ne pas toujours attendre la dernière minute pour nous organiser », a-t-il déclaré sans véritablement y croire lui-même.