Lors de son traditionnel discours de vœux à la nation le 31 décembre 2021, le Président de la République Gabonaise, Ali Bongo Ondimba n’a pas manqué de fustiger l’attitude de plusieurs syndicats. Pour le Chef de l’État, en ces temps difficiles marqué par une crise sanitaire liée à la Covid-19, il faut faire preuve de solidarité.
Ali Bongo Ondimba n’est pas allé de main morte avec les syndicalistes gabonais qui pour lui veulent prendre le pays en otage en refusant de se montrer solidaire, et ce, nonobstant des temps éprouvants dont ils ont tous conscience.
« En cette période difficile, où nous devrions toutes et tous faire preuve de solidarité, certains ont cru bon de déclencher des mouvements de grève. C’est le cas notamment dans l’Éducation nationale. Nos élèves, déjà lourdement éprouvés et pénalisés par l’épidémie de la Covid-19, qui ont vu leurs cours suspendus, leurs examens reportés, qui s’inquiètent légitimement pour leur avenir, ces élèves n’ont-ils pas assez souffert ?
Prendre en otage les enfants de ce pays ; nos enfants, nos progénitures, hypothéquer leur futur au nom de je-ne-sais-quel intérêt, c’est véritablement irresponsable et condamnable.
Les régies financières, elles aussi, se sont mises en grève. Une fois de plus, quand bien même, certaines de leurs revendications ont été satisfaites. Or, cette grève n’est pas sans conséquence pour notre économie, déjà fort impactée par la crise sanitaire.
Elle provoque des pertes financières et de graves perturbations dans le fonctionnement de l’Etat. Il devient plus difficile d’assurer les salaires de nos médecins ou de nos enseignants, de régler les pensions de nos retraités, de financer les médicaments pour les Gabonais économiquement faibles. Etc.
Pourquoi rajouter de la difficulté à la difficulté ? La situation n’est-elle pas déjà assez difficile ? Ce sont les fonctionnaires qui sont au service de l’État et non l’État qui est au service des fonctionnaires. Si la grande majorité de nos fonctionnaires sont irréprochables, exemplaires, une minorité d’entre eux à l’évidence, a perdu le sens de l’intérêt général.
J’ose le dire : c’est déplorable et irresponsable. Au moment où je demande à chacun d’entre vous de faire des efforts, une catégorie de notre population, a fortiori des fonctionnaires, ne peut et ne doit se désolidariser du reste de la population et rester en marge, au risque de déstabiliser notre pays. C’est jouer contre son camp, contre son peuple. »
Ce message du Président de la République Gabonaise s’adresse particulièrement à deux structures syndicales qui sont totalement déconnectées de la réalité. La Conasysed-Sena , pour l’éducation nationale et la Fécofi pour les régies financières. Il est grand temps de se serrer les coudes en faisant abstraction des petits intérêts égoïstes.