Souvent très critique sur la tenue des élections en Afrique et donneuse de leçons, la France a bien du mal à convaincre sur les notions de démocratie et de transparence après les résultats des votes du premier tour des législatives qui ont eu lieu le week-end dernier. En effet, la Nupes accuse le Ministère français de l’intérieur de fraude. Pour ce groupe politique, leur nombre de voix a été sous-évalué par le Ministère de l’intérieur.
Actuellement on assiste à une bataille électorale entre Ensemble, l’alliance de la majorité présidentielle, et la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). En effet, lors du premier tour des élections législatives qui s’est tenu en France le dimanche 12 juin dernier, le groupe d’Emmanuel Macron « Ensemble » est arrivé en tête avec 25,75% des voix alors que la Nupes de Jean Luc Melenchon a obtenu 25,66% des suffrages.
Selon la Nupes, ces chiffres sont totalement faux. « Alors que la Nupes réalise 6.101.968 voix (soit 26,8%), le ministère de l’Intérieur ne lui attribue que 5.836.202 voix (soit 25,7%) pour faire apparaître artificiellement le parti de Macron en tête », a déclaré Manuel Bompard, candidat du parti à Marseille, dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, et directeur de cabinet de Jean-Luc Mélenchon, visiblement très remonté. Ce dernier a d’ailleurs interpellé le Conseil d’Etat à ce sujet.
Le journal Le Monde a également démenti le chiffre avancé par le ministère de l’Intérieur après compilation des résultats. Sur Twitter, Jean Luc Mélenchon a saisi la balle au bond pour dénoncé une manipulation des résultats. Le leader de la Gauche donne même des exemples.
« Exemple de manipulation des résultats. Jean-Hugues Ratenon siège 5 ans au groupe LFI à l’Assemblée. Il n’est pas classé « #NUPES » par Darmanin mais « divers gauche ». Il est arrivé en tête de la 5e circo de La Réunion », a écrit Jean-Luc Mélenchon.
Longtemps donneuse de leçons au sujet des scrutins presidentiels en Afrique, la France se voit éclabousser par ces accusations de fraude au profit du groupe « Ensemble » d’Emmanuel Macron. Visiblement, le Ministère de l’intérieur aurait manipulé les chiffres afin de remporter la bataille psychologique pour peser lors du deuxième tour des législatives qui doit avoir lieu ce week-end.