Le Gouvernement gabonais, par le biais de son Ministre de l’agriculture, Charles Mve Ella, vient de donner le coup d’envoi d’un vaste projet de Zones à fortes productivité agricole. À travers cette initiative, le pays d’Ali Bongo Ondimba entend être un exportateur de produits agricoles, mais aussi , moins dépendre des importations alimentaires.
À Ekouk, sur la nationale 1, le Ministre de l’agriculture, Charles Mve Ella explique aux populations de ce villages les avantages attendus de la future Zone à forte production agricole (ZAP), dont les premiers coups de pelles seront donnés ce vendredi dans leur département. Pour lui, à travers ce projet, le Gabon vise la souveraineté alimentaire. « On rapproche le développement agricole des populations. C’est une avancée énorme vers ce qu’on appelle la souveraineté alimentaire. Et après devenir, pourquoi pas, un pays exportateur ! », a t-il indiqué.
« Nous voulons devenir des producteurs agricoles, qui s’enrichissent, bien sûr. Je suis tellement contente que la ZAP vienne ! On voit la forte production de bananes et d’autres produits, comme le manioc, le maïs, les carottes qui viennent du Cameroun… Et qu’ils nous donnent de l’argent ! », a déclaré une habitante d’Ekouk, membre d’une fédération de coopératives de production de bananes, manioc, fruits et légumes.
Après ce lancement, la phase pilote du projet démarre avec la création de cinq zones de production. L’ambition est d’en créer 40 à travers tout le Gabon.
L’agriculture emploie environ 40% de la population rurale du Gabon, mais ne compte que pour 5% de son PIB. Seulement 1,7% du budget de l’État est investi dans le développement agricole. Le Gabon est extrêmement urbanisé. En 2013, seulement 13% des Gabonais vivaient en zone rurale, contre 20% en 2000.