Ne remplissant pas les critères d’éligibilité en raison de son statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, le Gabon a été exclu par le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) pour un éventuel allègement de sa dette.
Comme le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Congo Brazzaville et bien d’autres pays africains à l’instar du Sénégal ou de l’Afrique du Sud, le Gabon ne fait pas partie des États du continent qui bénéficieront d’un allègement immédiat du service de leur dette. Le Conseil d’administration du FMI l’a exclu, à l’occasion de sa réunion du 13 avril.
La principale raison de cette exclusion, contrairement aux dires de certains sur les réseaux sociaux, liés notamment au prétendu surendettement du pays, tient au fait que le Gabon bénéficie du statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Cette explication a été donnée récemment par Boileau Loko dans un entretien au quotidien L’Union.
Selon le Chef de mission du FMI pour le Gabon, compte tenu de son statut de pays à revenu intermédiaire élevé, le Gabon n’est donc pas considéré comme un pays très pauvre comme le sont plusieurs sur le continent et dont les économies sont plus durement touchées par la crise sanitaire due au Covid-19. Ceux-ci sont prioritairement éligibles à allègement de la dette au titre du fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes.
Le représentant du FMI au Gabon précise néanmoins que le Gabon reste éligible à l’Instrument de financement rapide (IFR). Il s’agit d’un instrument créé dans le cadre d’une réforme plus large destinée à accroître la flexibilité du dispositif de prêts de l’institution pour lui permettre de répondre aux besoins divers des pays membres.