En décidant d’attribuer, jeudi 20 août, 12 000 hectares de terres pour l’exploitation agricole dans les zones de Souba, Moupia et Franceville situées dans la province du Haut-Ogooué, le ministre des eaux et Forêts et la Commission nationale d’affectation des terres (CNAT) entendent matérialiser l’ambition du chef de l’État de développer davantage le secteur de l’agriculture au Gabon.
Quatre jours plus tôt, dans son discours à la Nation marquant les festivités du 60e anniversaire de l’Indépendance du Gabon, Ali Bongo avait exprimé son ambition de reproduire l’exemple du succès enregistré dans le secteur du bois dans d’autres secteurs tel que l’agriculture. Le 20 août, dans le cadre de la 6e session ordinaire de la Commission nationale d’affectation des terres (CNAT), le ministre des Eaux et Forêts, Pr Lee White, et d’autres participants à ces assises parmi lesquels le ministre de l’Agriculture Biendi Maganga Moussavou et le secrétaire permanent du Conseil national climat (CNC), Tanguy Gahouma Bekale, ont lancé les bases de la matérialisation de cette ambition dont l’objectif est l’atteinte par le Gabon de l’autosuffisance alimentaire dans les prochaines années.
Pour ce faire, la 6e session ordinaire de la CNAT a été marquée par l’accord d’attribution de 12 000 hectares de terres pour l’exploitation agricole dans les zones de Souba, Moupia et Franceville situées dans la province du Haut-Ogooué. Sans nul doute, ces terres seront exploitées par des agriculteurs gabonais, dans le cadre du programme GRAINE (Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés), fruit d’un partenariat public-privé entre l’État gabonais et le groupe Olam, dont la deuxième phase est en passe de démarrer.
Pour l’heure, le ministre Lee White, qui préside la CNAT, soutient que «cette affectation des terres permettra un meilleur investissement dans le secteur de l’agriculture, une hausse de la création d’emplois, et une meilleure sécurité alimentaire sur le plan national».
Pour rappel, la CNAT a pour mission principale d’élaborer un Plan national d’affectation des terres (PNAT) qui organise et optimise l’utilisation des terres et des ressources forestières pour diminuer l’impact sur le couvert forestier.