Présenté par Biendi Maganga-Moussavou, le ministre en charge de l’Agriculture, les autorités gabonaises ont adopté à l’occasion du Conseil des ministres présidé mardi 13 octobre par le président de la République le projet de loi fixant la Politique semencière végétale permettant au pays de parvenir à terme à l’autosuffisance alimentaire.
En vue de contribuer à l’atteinte de l’objectif national de la sécurité alimentaire, tout en veillant à la conformité vis-à-vis de la politique semencière en zone Cemac, notamment avec la création d’un Conseil national semencier consultatif et un Fonds d’appui au secteur semencier, le Conseil des ministres a adopté, mardi, une loi qui crée les conditions adéquates à la promotion de la qualité, de la production, la commercialisation et de l’utilisation des semences dans le pays.
La mise en application de cette politique repose sur cinq textes (décrets), dont les projets ont également été adoptés. Il s’agit du :
- projet de décret portant création et organisation de la Zone agricole à forte Productivité de Kango ;
- projet de décret portant création et organisation de la Zone agricole à forte
Productivité d’Idemba ;
- projet de décret portant création et organisation de la Zone agricole à forte Productivité de Mboukou ;
- projet de décret portant création et organisation de la Zone agricole à forte Productivité d’Andem ;
- projet de décret portant création et organisation de la Zone agricole à forte Productivité de Bifoun-Abanga.
Selon le communiqué du Conseil des ministres, « la création effective de ces agropoles vient matérialiser l’engagement du président de la République, Chef de l’État, découlant du Plan Stratégique Gabon Emergent, de développer notre agriculture sur la base d’un foncier organisé autour de bassins de production à travers le pays ».
Pour les autorités gabonaises, le choix de ces cinq zones découle des études diligentées et validées par la Commission nationale d’affectation des terres en fonction de leur proximité avec les infrastructures routières et ferroviaires existantes ainsi que la nature des sols, le relief et le climat.
Ces Zones agricoles à forte productivité (ZAP) sont destinées, assure-t-on, « à promouvoir la culture de spéculations vivrières notamment la banane, le manioc, le maïs, le riz et le soja, de même qu’à développer l’élevage (avicole et porcin) à grande échelle ».