Encore peu ou mal comprise, l’ambition de la taskforce sur la dette intérieure mise en place à l’initiative du président de la République donne lieu à des interprétations souvent erronées ces dernières semaines. Or, cette plateforme vise un but : déceler la dette intérieure réelle et déclencher le paiement dû aux entreprises.
À quoi sert réellement la taskforce ? Pourquoi l’avoir mise en place ? Quels objectifs vise-t-elle ? Ces dernières semaines et encore plus depuis lundi, l’opinion s’interroge sur les motivations ayant conduit le président de la République Ali Bongo Ondimba à avoir mis en place en juin dernier une plateforme dédiée au paiement de la dette de l’État vis-à-vis des petites et moyennes entreprises gabonaises.
Au palais présidentiel où l’on assure de la nécessité de celle-ci dans la matérialisation de politique de rationalisation des dépenses publiques en réponse avec la crise économique actuelle, l’on assure également de son efficacité à déceler les vraies créances de l’État à l’endroit des PME locales. Souhaitée par la première autorité du pays, cette taskforce vise en effet à faire la différence entre la dette justifiée par des travaux réalisés sur le terrain et celle réclamée sans réelle justification, voire de manière frauduleuse.
En cela, la taskforce a déjà permis de déceler 241 milliards de francs CFA de fausse dette réclamée par des entreprises pour le moins véreuses, qui ont fini par consentir à son annulation ces dernières semaines. Aussi, à la présidence de la République, l’on rappelle que cette plateforme vise plusieurs objectifs, dont le principal est d’assurer le paiement des dettes réelles de l’État vis-à-vis des entreprises. « C’est d’ailleurs grâce au travail de la taskforce que l’État, par le biais du Trésor public, a débloqué récemment 4 milliards de FCFA au profit des PME pour leur permettre de traverser la crise actuelle », confie une source anonyme.
La taskforce sur la dette intérieure est composée de plusieurs membres issus de différents secteurs d’activité. Il s’agit des agents du Trésor public, ceux des Impôts, de l’administration du Budget, d’un agent judiciaire de l’État, des représentants du Parquet de la République et des conseillers techniques.