Près de cinq mois après la mise en place de la task force sur la dette intérieure de l’État gabonais vis-à-vis des entreprises locales, la présidence de la République affirme que la totalité des sociétés réclamant moins de 70 millions de FCFA à l’État a déjà été soldée.
Mise en place en juin dernier à l’initiative du président de la République en vue de relancer l’économie nationale, tout en veillant à la rationalisation des dépenses publiques, la task force sur la dette intérieure est parvenue à effacer une grosse partie des créances de l’État à l’endroit des entreprises locales. Dans un premier temps, la structure a fait annuler environ 440 milliards sur les 650 milliards de francs CFA audités. La raison : après contrôle sur le terrain, il s’est avéré que plusieurs centaines de créances étaient injustifiées.
Mais surtout, dans un second temps, la task force a permis à l’État de tenir ses engagements auprès de ses partenaires privés. À la suite de l’appel lancé en octobre dernier par le ministre du Budget et des Comptes publics à l’adresse des créations réclamant moins de 70 millions de FCFA à l’État, le Trésor public s’est bel et bien acquitté des différentes dettes en payant les services rendus. Dans un récent entretien accordé au journal L’Union, le porte-parole de la présidence de la République a en effet informé que « toutes les dettes de moins de 70 millions ont déjà été soldées pour un montant de 4 milliards de francs CFA ».
Et pour les autres ?
En dehors des entreprises ayant déjà été soldées pour les travaux réalisés pour le compte de l’État, il en existe plusieurs autres qui sont entente de leur règlement. Si l’attente est si longue, selon le porte-parole de la Présidence, c’est parce que la task force qui est dotée d’une méthodologie de travail « approfondie », veut bien faire pour éviter de nouvelles erreurs. « L’État ne paiera pas ce qu’il ne doit pas payer », prévient Jessye Ella Ekogha, assurant que cette fois-ci « (l’État) ne se laissera pas voler ».
« L’objectif de l’État est de payer, en totalité et dans les meilleurs délais, ce qu’il doit effectivement payer», justifie le porte-parole de la présidence.