Prévue pour une première diffusion le 9 juin prochain, une enquête de la chaîne d’information Gabon 24 révèle que l’exploitation illégale du bois fait perdre 45 milliards de FCFA à l’État gabonais au profit de compatriotes véreux, dont certains seraient des acteurs politiques bien connus.
Au Gabon, la corruption n’a pas fini de faire des ravages, impactant jusqu’au développement du pays, en impactant négativement le financement de certains projets d’envergure. Parmi les secteurs les plus touchés par ce phénomène pour lequel les plus hautes autorités, en tête desquelles Ali Bongo Ondimba, ont initié plusieurs réformes en vue d’y mettre un terme, l’on cite l’exploitation forestière.
« Un tiers de la production nationale de bois coupé au Gabon est illégal », soit plus de 300 000 m3 de bois, informe le Colonel David Ingueza dans l’émission Les enquêtes de Gabon 24 dont la première diffusion est prévue le mercredi 9 juin 2021. Dans ce programme qui promet plusieurs révélations, le chef de mission, membre du projet de Contrôle de l’aménagement forestier (CAF), ne sera pas le seul à intervenir. D’autres personnalités, y compris de la société civile gabonaise, à l’instar de Marc OnaEssangui, donneront leur point de vue sur le sujet.
Mais d’ores et déjà, le teaser diffusé par la chaîne 100% infos du Gabon montre l’agacement du patron de l’ONG Brainforest.Celui-ci n’hésite d’ailleurs pas à évoquer l’installation dans le secteur d’«une mafia» entretenu par des personnes dépositaires de l’autorité de l’État et voire même certains acteurs politiques, y compris de l’opposition.
La conséquence de la corruption dans le secteur de l’exploitation forestière est implacable : « l’Etat perd de plus en plus d’argent au profit des individus », assure Marc Ona Essangui. En effet, selon les éléments en possession de nos confrères, le Gabon perdrait environ 200 milliards de FCFA chaque année. De l’argent qui irait dans les poches de quelques compatriotes véreux.