Annoncé par son prédécesseur il y a plusieurs mois, la ministre de l’Économie et de la Relance a officiellement lancé, le mercredi 10 février 2021, un appel à manifestation d’intérêt international en vue de la réalisation d’un audit des comptes financiers consacrés à la lutte contre la pandémie de coronavirus au Gabon.
Pour une gestion orthodoxe de l’argent de l’État
Interpelé en janvier dernier par le président de la République sur la nécessité d’une gestion orthodoxe des ressources financières publiques dans tous les domaines, y compris en matière de santé, le gouvernement s’est rapidement mis à pied d’œuvre. En ces temps de crise multiforme due à la pandémie du coronavirus, le ministère de l’Économie et de la Relance a annoncé mercredi par voie de presse le lancement officiel de l’appel à manifestation d’intérêt pour l’audit des dépenses liées à la riposte contre la Covid-19.
Cet appel qui court du 10 février jusqu’au 29 mars 2021 à 12h00 (heure locale) au plus tard, vise à voir clair dans l’utilisation de l’argent public mis à la disposition du ministère de la Santé et des différents services et organes comptant dans le dispositif de riposte contre la maladie dans le pays. Il s’agira également d’auditer les procédures mises en œuvre dans le cadre de cette lutte. Pour ce faire, Nicole Janine Lydie Roboty Epse Mboucompte sur l’expertise d’« un cabinet de réputation internationale ».
Savoir où va l’argent
La ministre de l’Économie et de la Relance indique ainsi que l’une des missions de l’auditeur sera de faire le tri entre « les ressources apportées par d’autres partenaires au développement pour contribuer à financer [les] mesures d’urgence » de lutte contre la pandémie et le financement d’urgence du FMI dont l’État gabonais a bénéficié au titre de l’Instrument de financement rapide (IFR).
Le membre du gouvernement rappelle par ailleurs que, « outre l’impact sanitaire, la pandémie de Covid-19, conjuguée à la chute des cours internationaux du pétrole et des matières premières, en général, a eu des répercussions sur le plan économique et social au Gabon ». Pour faire face à « ce double choc », se souvient-elle, « les autorités ont pris une série de mesures visant à renforcer les activités de prévention et les services de santé en première ligne, ainsi que les mesures destinées à limiter ses répercussions économiques ».
Toutefois, l’administration indique que, « en application des dispositions des articles 89 à 92 du Code des marchés publics, les soumissionnaires doivent justifier aux fins d’attribution du marché, de leurs capacités juridiques, techniques et financières à réaliser les prestations objet de la présente consultation ».